L'hebdomadaire "Vraiment" cesse sa parution après huit numéros

  • Copié
Guillaume Perrodeau avec AFP
Le huitième numéro de l'hebdomadaire "Vraiment" sera le dernier. Les fondateurs ont annoncé la fin du titre sous sa forme actuelle, avant une relance sous un autre format pour cet été.

Vraiment, nouvel hebdomadaire lancé en mars par deux anciens conseillers d'Emmanuel Macron à Bercy et un journaliste radio, a annoncé mercredi qu'il cessait sa parution. Ses ventes n'ont pas atteint le niveau espéré, mais les fondateurs espèrent relancer le titre sous une autre forme d'ici l'été.

Dernier numéro mercredi. Alors que le premier numéro, sorti le 21 mars, s'était écoulé à 18.000 exemplaires, "la tendance des ventes et les ressources disponibles ne permettent malheureusement pas d'envisager d'atteindre à 18 mois l'équilibre des 40.000 exemplaires vendus", a annoncé le magazine dans un communiqué, précisant que son huitième numéro, en kiosque depuis mercredi, "est le dernier à paraître".

Une réorientation du projet d'ici l'été 2018. L'hebdomadaire ajoute que son équipe travaille à "une réorientation du projet d'ici l'été 2018". "Nous réfléchissons à un nouveau format - qui ne sera pas un hebdomadaire - que nous voulons lancer d'ici l'été", a expliqué son cofondateur Julien Mendez, président de Polaris News, l'éditeur de Vraiment, et directeur de la publication du magazine.

Parmi les pistes de relance qui seront étudiées, figurent la possibilité de modifier la périodicité du titre, ou encore un changement de stratégie numérique. Vraiment avait prévu de lancer son offre numérique en septembre, six mois après sa version papier, un décalage qui a pu nuire à ses ventes.

Deux échecs d'hebdomadaire en quelques mois. L'hebdo a été créé par Jules Lavie, associé à Julien Mendez et Julie Morel, deux anciens conseillers ministériels d'Emmanuel Macron à Bercy. C'est le deuxième échec en quelques semaines dans la presse hebdomadaire en France. Le magazine rival, Ebdo, lancé en janvier par l'éditeur des revues XXI et 6mois, a mis la clé sous la porte en mars, là aussi en raisons de ventes et de ressources financières insuffisantes.