A quoi ressembleront les villes de futur ?

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Mickaël Frison , modifié à
DOCUMENTAIRE - Mardi soir, Arte proposera un Théma consacré aux villes de l'avenir. Une vision partagée entre un grand virage vert et une collecte massive des données personnelles. 

À quoi ressembleront les grandes villes du monde quand 9 millions d'êtres humains peupleront la Terre ? Cette question, Arte la pose presque au présent dans sa soirée Les villes du futur proposée mardi soir dès 20h45. Et pour cause : bien des aspects de ces villes du futur sont déjà légion en 2015.

Les fermes verticales, la clé pour nourrir la planète ? Dans cinquante ans, pour assurer la survie d'une dizaine de milliards de gens, il faudra compter sur autant d'hectares de terres. Souci : en 2015, on met déjà contribution 80% de la surface utilisable. Une des solutions a émergé au début des années 2000 : la ferme verticale.

Ferme verticale Docside/Rare Media

© Docside/Rare Media

Si on cultive depuis quelques mois des légumes sur les toits, en plus de faire pousser des arbres sur les étages des immeubles, aucun "gratte-ciel agricole" n'a encore vu le jour. Une question de temps : à Singapour, les fermes agricoles se développent, en même temps que les nouvelles LED, prêtes à remplacer la lumière du soleil l'hiver.

L'ère de la ville connectée. Ville verte, oui, mais aussi bardée d’électronique et de wi-fi : c'est la promesses des nouvelles cités comme celles apparues récemment en Chine ou en Arabie Saoudite, sorties de terre ex nihilo. Parce que les réseaux y ont été pensés de A à Z avec les préoccupations du XXIème siècle, ces villes se rêvent en laboratoires géants pour l'optimisation des réseaux et de la consommation des ressources naturelles. 

Le danger, quand 70% des humains seront urbains en 2050 : faire dépendre entièrement la vie en société des solutions développées par des entreprises privées. 

Nos données privées exploitées à l'extrême. À ne plus pouvoir faire un pas dans la rue sans générer des statistiques pour "optimiser" la ville, nous prenons le risque de confier notre vie privée (déplacements, consommation, habitudes) aux mains des sociétés qui créent et exploitent ces technologies. Exemple dans le documentaire d'Arte : le carrefour d'Oxford Circus à Londres. Les déplacements des piétons y sont collectés, repensés et modélisés. 

En creux se profile la menace de citoyens épiés de tous les côtés, avec le fantasme d'un "grand ordinateur" qui gérerait la vie des humains. C'est la préoccupation des experts interrogés par Arte mardi soir. Quel dessein pour ces villes intelligentes ? Adaptation à la démographie galopante ou naissance d'un pouvoir centralisé ? Domotique ou Big Brother ?