Les ventes du Canard Enchaîné chutent

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avec AFP
EN BERNE - L'hebdomadaire satirique reconnait être rattrapé par la crise de la presse. Un phénomène aggravé par la gauche au pouvoir, selon le journal.

Le Canard enchaîné a vu ses ventes chuter de 16% en 2013 et son bénéfice passer de 2,9 millions d'euros, en 2012, à 2 millions l'an dernier, après avoir longtemps résisté à la crise de la presse. "La crise de la presse n'épargne pas, cette fois-ci, Le Canard, dont la vente chute de 16% en 2013", écrit le journal satirique qui publie ses comptes dans son édition de mercredi. En 2013, la diffusion totale payée s'est élevée à 399.567 exemplaires en moyenne par semaine, dont 304.891 via le distributeur de presse Presstalis, 69.996 pour les abonnements et 24.680 achetés par les compagnies aériennes.

Selon le "Palmipède", ce mauvais résultat "n'est pas vraiment une surprise" car sa diffusion "baisse - c'est ainsi - quand la gauche est au pouvoir". Il explique cette tendance par la "désertion de certains de nos lecteurs, de sensibilité socialiste, qui trouvent Le Canard trop sévère et préfèrent ne pas voir les déficiences du gouvernement qu'ils ont appelé de leurs voeux".  "Pareil phénomène s'était déjà produit sous Mitterrand, en 1982, lorsque la vente du Palmipède avait dégringolé de 25% avant de regrimper", écrit le journal qui n'a pas augmenté son prix de vente depuis 23 ans (1,20 euro).

Entre 2012 et 2013, le produit d'exploitation du Canard Enchaîné, essentiellement composé de ses ventes puisque le journal est sans publicité, est passé de 30,1 à 25,2 millions d'euros tandis que son résultat d'exploitation était également à la baisse, passant de 4,1 à 1,2 millions d'euros.