Les programmes jeunesse ne sont pas assez diversifiés, selon le CSA

Le CSA regrette que trop peu de fictions et de programmes d'information à destination des enfants et des adolescents soit programmés
Le CSA regrette que trop peu de fictions et de programmes d'information à destination des enfants et des adolescents soit programmés © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Dans une étude publiée dimanche, le CSA déplore la trop faible existence de fictions et de programmes d'information à destination des enfants et des adolescents malgré une augmentation de l'offre jeunesse à la télévision. 

À la télévision, si l'offre jeunesse est en hausse ces dernières années, elle n'est pas assez diversifiée, avec essentiellement des dessins-animés et peu de fictions ou de programmes d'information, ce qui laisse de côté les adolescents, relève une étude du CSA publiée dimanche.

Plus de programmes. Chaînes gratuites et payantes, télévision de rattrapage, vidéos à la demande ou plateformes en ligne, l'offre jeunesse est abondante en France et progresse depuis 2008, souligne cette étude présentée au Mipjunior, marché mondial des programmes pour enfants organisé ce week-end à Cannes.

En 2016, ce sont plus de 13.600 heures de programmes jeunesse qui ont été diffusées en France, dont plus de 11.000 heures en journée, majoritairement des programmes d'animation français. Sur la TNT, l'offre d'animation a augmenté de plus de 30% entre 2008 et 2016, et près d'un tiers des programmes sont diffusés sur les chaînes jeunesse France 4 et Gulli.

Toujours un public. Si les plus jeunes regardent moins la télévision sur le poste, c'est un média qui reste largement consommé par le jeune public, notamment les 4-14 ans qui y ont consacré en moyenne 106 minutes par jour l'an dernier, indique l'étude du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Beaucoup de dessins-animés... Mais côté contenus, l'offre jeunesse semble être constituée essentiellement de programmes "à visée ludique et récréative". "Parmi ces programmes, les dessins animés sont surreprésentés, à l'inverse des fictions spécifiquement dédiées aux enfants, qui sont rares à la télévision", pointe le document.

... et pas assez d'information. En outre, "il existe peu de programmes d'information pour enfants à la télévision et la présence de ceux-ci diminue. En effet, seules trois chaînes avaient installé un rendez-vous d'information récurrent pour les jeunes adolescents en 2016" (Arte journal, France 4 et LCI), regrette l'étude.

Les ados de plus de 12 pas assez visés. Autre constat du CSA : l'offre de programmes pour adolescents de plus de 12 ans est "relativement limitée et n'est pas facilement identifiable". En conséquence, ces derniers se tournent vers les programmes grand public et notamment la téléréalité et le sport.