"Les Inrocks", dans le rouge, envisagent un plan de départs volontaires

"Les Inrocks", propriété de Matthieu Pigasse, veulent se réorganiser pour se concentrer sur leur offre digitale.
"Les Inrocks", propriété de Matthieu Pigasse, veulent se réorganiser pour se concentrer sur leur offre digitale. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Une négociation sera ouverte début 2018 sur la rupture conventionnelle collective de certains des 70 salariés du magazine.

La direction du magazine Les Inrocks a évoqué avec les syndicats un plan de départs volontaires au sein du magazine culturel, qui accumule les pertes, selon une information publiée vendredi par Libération et confirmée de source interne.

Négociation début 2018. La directrice de l'hebdomadaire appartenant au banquier Matthieu Pigasse, Elisabeth Laborde, a rencontré les syndicats jeudi pour les prévenir qu'une négociation serait ouverte début 2018 sur la rupture conventionnelle collective de certains des 70 salariés du magazine, selon cette source. Les ruptures conventionnelles collectives, comprises dans les mesures des nouvelles ordonnances réformant le droit du travail, sont des plans de départ volontaires proposés en dehors de plans sociaux.

1,5 million de pertes cette année. Après avoir lancé une nouvelle formule à la rentrée, recentrée sur les articles en long format, l'actualité culturelle et les recommandations, Les Inrocks veulent se réorganiser pour se concentrer sur leur offre digitale, selon cette même source. La direction du journal n'a pas souhaité s'exprimer et les syndicats n'étaient pas joignables vendredi soir. L'hebdomadaire trentenaire a stabilisé ses ventes ces dernières années sur un marché de la presse magazine plutôt morose, avec environ 38.000 exemplaires vendus chaque semaine selon l'ACPM. Mais Les Inrocks devraient perdre 1,5 million d'euros cette année, sur un chiffre d'affaires d'environ 15 millions.