Le magazine "Causette" cherche un repreneur

Le magazine emploie 20 personnes et de nombreux pigistes.
Le magazine emploie 20 personnes et de nombreux pigistes. © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
Le mensuel féministe fondé en 2009, en grande difficulté financière, cherche un repreneur, a indiqué mercredi l'avocat des représentants du personnel.

Le mensuel féministe Causette, en grande difficulté financière, cherche un repreneur, a indiqué l'avocat des représentants du personnel, mercredi à l'AFP. Le tribunal de commerce décidera le 9 janvier de "la poursuite de l'activité et pour quelle durée dans la perspective de trouver un repreneur", a précisé l'avocat. Le magazine emploie 20 personnes et de nombreux pigistes.

"Il ne s'agit pas d'un dépôt de bilan". "Un certain nombre de candidats repreneurs se sont déjà manifestés, quatre ou cinq personnes qui se sont identifiées", selon l'avocat.  "Il ne s'agit pas d'un dépôt de bilan mais d'une requête en résolution du plan (de redressement) en vue d'une liquidation judiciaire sans cessation d'activité", déposée vendredi, a précisé à l'AFP Grégory Lassus-Debat, gérant de Causette.

L'appel aux dons lancé en octobre a permis au titre fondé en 2009 de gagner quelques semaines, précisent les salariés et la direction. Le numéro de janvier est en cours de bouclage et sortira comme prévu. "Malgré ses succès, notre mensuel rencontre depuis plusieurs années des difficultés de gestion liées à un problème structurel de gouvernance et à des choix de développement déraisonnables", a de son côté critiqué la rédaction dans un communiqué.

Le gérant rejette ces accusations et explique ces difficultés par une baisse "dramatique" des ventes (-12% entre juillet 2016 et juin 2017 par rapport à l'exercice précédent, pour les ventes en France et étranger, selon les chiffres de l'ACPM).

Un projet de SCOP. Causette se veut "le seul magazine féminin de société, sans mode, ni régimes, ni beauté" et sélectionne ses annonceurs pour combattre les stéréotypes véhiculés par certains d'entre eux. Ses recettes proviennent quasi exclusivement des ventes par abonnement ou en kiosque, un modèle rarissime parmi les magazines féminins: les ventes représentent 95% de son chiffre d'affaires, contre 4% seulement pour les publicités. "Des salariés ont fait part de leur intention de présenter un projet de SCOP. C'est encore au stade embryonnaire, d'où leur volonté d'obtenir une poursuite d'activité de plusieurs mois", a expliqué l'avocat des salariés.