Le nouveau Grand Journal, réussi ?

La nouvelle présentatrice Maïtena Biraben est résolument convaincante dans l'exercice périlleux de l'interview politique.
La nouvelle présentatrice Maïtena Biraben est résolument convaincante dans l'exercice périlleux de l'interview politique. © Capture
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Maxime Riou, spécialiste des médias à Europe 1, fait le bilan, après la première du Grand Journal dans sa nouvelle formule, présentée par Maïtena Biraben. 

La première très attendue du Grand Journal dans sa version remaniée a été diffusée lundi soir. Aux manettes, Maïtena Biraben, qui succède à Antoine de Caunes, et ses chroniqueurs, Cyrille Eldin, Augustin Trapenard et Mouloud Achour. Pour la première, programmée désormais entre 19h et 20h, toute l'équipe a reçu Manuel Valls. Maxime Riou, spécialiste des médias à Europe 1, et chroniqueur du Grand Direct des Médias revient, en cinq points, sur cette nouvelle formule.

• Le ton, "plus posé" qu'avec de Caunes. "Terminées les chroniques qui se succèdent à un rythme effréné. L'ensemble fait plus posé. On prend aussi plus de temps avec l'invité qui rencontre l'invité live à la fin de l'émission. Lundi soir, Manuel Valls, Louane et Gaétan Roussel se sont donc retrouvés autour de la même table. Petit bémol : difficile pour Maïtena Biraben de faire intervenir le Premier ministre à ce moment précis."

• Les chroniqueurs ? "Il faut qu'ils se rôdent". "L'ambiance n'était pas autant au rendez-vous qu'escompté. Augustin Trapenard n'a pratiquement pas dit un mot. Les chroniqueurs, de façon générale, semblaient un peu dans l'ombre de la présentatrice vedette. L'ensemble manquait un peu de folie. Malgré tout, c'est une première, il faut qu'ils se rôdent."

• Maïtena Biraben ? "Convaincante, mais trop proche du Supplément." "La nouvelle présentatrice est résolument convaincante dans l'exercice périlleux de l'interview politique. Petit bémol : l'ensemble reste un peu trop proche de ce qu'elle faisait dans Le Supplément, une émission qu'elle présentait le dimanche sur Canal+. Les chroniqueurs, placés sur le côté, sont restés en retrait pendant l'interview de Manuel Valls. Une chroniqueuse a tout de même osé une question sur l'égalité des hommes et des femmes au travail au Premier ministre, mais l'intervention est tombée un peu à plat."

 

 

"A noter : la nouvelle présentatrice a eu un mot très classe et très humble en direction d'Antoine de Caunes, au tout début du Grand Journal." 

• Le point fort ? "Cyrille Eldin". "Maïtena Biraben a emporté le chroniqueur Cyrille Eldin dans ses valises. Le journaliste, qui était à ses côtés dans "Le Supplément", est toujours aussi incisif. Son intervention va certainement se distinguer comme un moment marquant de l'émission. "Je trouve qu'il commence très fort", l'a d'ailleurs encouragé le Premier ministre."

"Le rendez-vous avec "Les Guignols" manque évidemment à 20h, parce qu'il s'agissait d'un moment très fort de cette tranche. Sans les remplacer, on mise tout sur l'intervention de Cyrille Eldin."

• Les audiences ? Pas encore au rendez-vous. "Les audiences s'avèrent très faibles pour un démarrage. La première du nouveau Grand Journal a rassemblé quelques 915.000 spectateurs. C'est un million de moins que lors de la première d'Antoine de Caunes, qui avait réuni 1.900.000 téléspectateurs. Des scores qui confirment une case largement sinistrée. Les nouveaux du Grand Journal ont du pain sur la planche. D'autant que la concurrence est rude." 

 

#Bilan. "Le générique est dynamique et moderne, le plateau plus chaleureux. Même constat pour la partie live à la fin de l'émission. C'est très vivant, et l'ambiance "concert", très sympa. Mais l'ensemble est un peu décevant. On attendait mieux de cette nouvelle formule."