Le FN entrave la liberté de la presse, accusent une trentaine de rédactions

Pour le second tour de la présidentielle, les rédactions mettent en cause le FN, qui choisit les médias habilités à suivre Marine Le Pen. (Illustration)
Pour le second tour de la présidentielle, les rédactions mettent en cause le FN, qui choisit les médias habilités à suivre Marine Le Pen. (Illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
Les rédactions signataires de la pétition dénoncent la décision du FN de "choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen".

Les sociétés de journalistes de près d'une trentaine de médias, dont Europe 1, ont signé une pétition qui proteste contre la décision du Front national de "choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen" et dénonce "une entrave à la liberté" d'informer.

Ce texte a été signé par les sociétés de journalistes de l'AFP, Alternatives Economiques, BFMTV, Capa, Les Échos, Le Figaro, France 2, Rédaction nationale de France 3, France 24, France Culture, France Info, France Inter, L'Humanité, Libération, Journal du Dimanche, M6, Médiapart, Le Monde, L'Obs, Le Point, Premières Lignes, Quotidien, RFI, RMC, RTL, Télérama, LaTéléLibre, TF1 , ainsi que les élus du SNJ-CGT et de la CFDT du conseil de rédaction de La Voix du Nord.

Mediapart et Quotidien, exclus. "À l'occasion de la campagne pour le second tour de l'élection présidentielle, le Front national a décidé de choisir les médias qui sont autorisés à suivre Marine Le Pen. Plusieurs titres de presse ont ainsi vu leur représentant tenu à l'écart de toute information et de toute possibilité de suivi sur le terrain de la candidate du Front national", indique le texte.

"Ainsi, après Mediapart et Quotidien (et avant lui son prédécesseur Le Petit Journal), l'AFP, Radio France, RFI, France 24, Le Monde, Libération et Marianne, notamment, ont été à un moment ou à un autre victimes de ces exclusives. Il ne s'agit donc en rien d'un recours à la pratique du 'pool' de journalistes où les informations et images sont partagées", estiment les signataires.

"Une entrave à notre devoir d'informer". "Nous protestons de la manière la plus ferme qui soit contre cette entrave à la liberté de faire notre métier et de remplir notre devoir d'informer", poursuit ce texte, en relevant qu'il "n'appartient pas à une formation politique, quelle qu'elle soit, de décider des médias habilités à exercer leur rôle démocratique dans notre société".

Cette pétition intervient après une série de cas où des journalistes s'étaient vu interdire l'accès à des événements où se rendait Marine Le Pen.