Jérémy Ferrari "n'a pas préparé son coup" contre Valls

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M.S. , modifié à
L'humoriste a expliqué dans la Matinale d'Europe 1 pourquoi il s'est mis en colère contre le Premier ministre dans l'émission On n'est pas couché.
INTERVIEW

"Très sincèrement, je n’ai absolument pas préparé mon coup" contre Manuel Valls dans On n'est pas couché, a assuré Jérémy Ferrari jeudi dans la Matinale d'Europe 1. "Ce n’est pas mon genre et je pense que ça se voit, quand même, que ce n’est pas préparé."

"Vous êtes en guerre". L'humoriste, qui se dit "très spontané", s'est illustré samedi dans un coup de gueule contre le Premier ministre dans l'émission de Laurent Ruquier, sur France 2. Il a interpellé Manuel Valls à propos de la marche républicaine du 11 janvier 2015 : "il y a des choses absurdes, comme la présence d'Ali Bongo (le président du Gabon, NDLR) au défilé de Charlie Hebdo. Comment vous expliquez qu'Ali Bongo se retrouve en tête d'une marche pour la liberté d'expression ?". La réponse de Manuel Valls, qui a déclaré qu'Ali Bongo n'a pas été élu "comme on l'entend", a provoqué un incident diplomatique avec le Gabon. "Je ne suis pas politologue, historien... Vous avez dit que la mort de ces jeunes qui préfèrent mourir que vivre. Vous êtes en guerre, le gouvernement est en guerre, pas nous. Moi je ne suis pas en guerre contre les musulmans", avait poursuivi Jérémy Ferrari.

"Pendant deux heures, il a dit pas mal de choses. Il y avait des choses sur lesquelles je n’étais pas d’accord, donc je me suis simplement permis de prendre la parole pour le dire", a raconté Jérémy Ferrari. "Je ne regrette pas du tout. J’avais simplement des questions à lui poser, j’ai eu les réponses", a-t-il résumé. L'humoriste estime qu'il faudrait donner plus la parole aux Français et leur permettre de s'exprimer face à leurs politiciens. "On prend les gens pour des idiots." Il ne "comprend pas" la médiatisation de cet échange : "on a l’impression que c’est incroyable d’avoir osé parler au Premier ministre, alors que c’est un élu".

"Je ne fais pas de politique." Jérémy Ferrari a également évoqué son nouveau spectacle, Vends deux pièces à Beyrouth, qu'il jouera à partir de jeudi au Trianon. Il y parle du "business de la guerre" : "je ne crois pas que les guerres sont la faute du hasard. Elles apportent des intérêts aux entreprises d’armement, à certaines ONG, aux politiciens...". L'humoriste, s'il confesse "apporter un message" et "donner son point de vue", se défend de faire de la politique. "Ce n’est pas mon rôle. Je suis un amuseur avec du propos, mais d’abord un amuseur." Selon lui, on peut rire de tout... à condition "de faire rire les gens".

 Regardez l'extrait de cet échange tendu dans On n'est pas couché