Jean-Yves Lafesse sur le plagiat des humoristes : "Aller piquer l’idée d’un autre, c’est insupportable"

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A.D
Au micro de Philippe Vandel, l'humoriste aux canulars cultes a exprimé sa tristesse face à ses confrères accusés de plagiat.
INTERVIEW

Il a changé son patronyme lorsqu’il avait 24 ans. Mais son pseudonyme est tellement connu qu’il passe pour son vrai nom. L'humoriste Jean-Yves Lafesse, connu entre autres pour ses impostures réalisées le petit doigt en l’air, aurait à ce jour piégé 700.000 Français. Invité dans l'émission Ceci dit alors qu'il sort un DVD intitulé 100% nouveau, il est revenu sur la polémique concernant des humoristes français accusés de plagiat.

"Aller prospecter au plus profond de nous-même". Dans son nouveau DVD, il ose faire ce qu'il avait toujours refusé : se déguiser. "C’est important de se renier au moins une fois dans sa vie", plaisante-t-il. Il se montre, en revanche, plus vigoureux concernant ceux qui copient le travail des autres.

Entendu sur europe1 :
Jamais on n’ira pomper. C’est infaisable, infernal et condamnable

"Pour moi, c’est triste. Quand on fait un métier comme celui-ci, il y a une démarche qui est analogue à celle de l’ingénieur ou du scientifique. L’idée c’est de trouver. Trouver quoi ? Ce qu’on a en nous. Le travail du comique, c’est d’aller prospecter au plus profond de nous-même, sincèrement, en profondeur dans tout ce qu’on a : notre matériel culturel notre sensibilité et ressortir, un peu traduire ce qui se passe dans la société ou pas, être décalé, à côté…", définit Jean-Yves Lafesse.

"C'est de la paresse". Lui travaille beaucoup avec ses frères pour ce qui est de l'écriture et utilise beaucoup l'improvisation. "Jamais on n’ira pomper. C’est infaisable, infernal et condamnable. Pour moi, aller piquer l’idée d’un autre, c’est insupportable, je le dis, je ne mets pas en cause nominativement. Ce n’est pas l’idée d’être propriétaire de ses œuvres, c’est que ça prouve que c’est juste de la paresse, de la non inspiration, donc il faut faire un autre métier dans ce cas-là", conclut-il.