Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, devient l'animateur de Conseil d'indiscipline sur Paris Première. 1:10
  • Copié
O.G , modifié à
L'ancien président du Conseil constitutionnel est l'animateur de Conseil d'indiscipline, diffusé en prime time sur Paris Première lundi prochain. Au micro d'Europe 1, il explique cette nouvelle aventure.

Il semble qu'il y ait une vie après la politique. L'ex-ministre de la Santé Roselyne Bachelot l'avait déjà démontré en devenant chroniqueuse sur l'ancien D8. C'est au tour de Jean-Louis Debré, qui, à 71 ans, passe de la présidence du Conseil constitutionnel (2007-2016) à celle de Conseil d'indiscipline, l'émission qu'il présente en prime time sur Paris Première et dont le premier numéro sera diffusé lundi prochain. Dans Le Grand direct des médias, celui qui officie déjà dans l'émission d'Alessandra Sublet sur Europe 1, explique son envie de changement, après une longue carrière politique.

"Je n'envisage rien comme un amusement". Jean-Louis Debré se veut sérieux et affirme qu'il "n'envisage rien comme un amusement". Ce proche de Jacques Chirac affirme écrire lui-même tous ses textes : "A Paris Première, ils m'ont dit que ça changeait, par rapport à d'autres qui découvrent leurs textes au moment de l'antenne", raconte celui qui fut aussi ministre de l'Intérieur. "J'ai beaucoup travaillé", explique Jean-Louis Debré qui considère qu'à 71 ans, "c'est fantastique d'être débutant !". "Vous me voyez dans mes charentaises en train de pêcher ?" lance-t-il un brin provocant. "Ça m'emmerde profondément !"

"Le ricanement a remplacé le rire". Dans Conseil d'indiscipline, il recevra des personnalités qui ont "des choses intéressantes à dire" et "qui ne sont pas là pour ricaner". "Aujourd'hui le ricanement a remplacé le rire" regrette l'ancien homme politique. Entouré de chroniqueurs, Jean-Louis Debré s'imagine recevoir de grands cuisiniers, des artistes, chanteurs et peintres... "Je ne veux pas me cantonner à un seul genre", tranche-t-il.

"Je ne veux plus qu'on m'appelle Monsieur le ministre". Il insiste : la politique est derrière lui. "J'ai servi pendant 30 ans du mieux que j'ai pu, merci, au-revoir", lance Jean-Louis Debré qui ne cache pas que dans les couloirs du Conseil constitutionnel, sa reconversion professionnelle a fait grincer des dents. Lui, "n'en n'a rien à cirer" et se concentre sur le présent : "Je ne veux plus qu'on m'appelle Monsieur le ministre !", martèle-t-il. Jean-Louis Debré confie son envie d'avoir voulu découvrir le monde de la télévision et livre ce constat : "La politique et les médias sont deux mondes extrêmement différents". "Deux mondes qui se méprisent et se jugent, mais ne peuvent se passer l'un de l'autre".