Jean-François Copé de retour à la télé sur France 3 : "J'ai pris cher"

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Eva Roque avec G.P. , modifié à
Double rentrée ce soir sur France 3. Marc-Olivier Fogiel débute la deuxième saison du "Divan" et il reçoit Jean-François Copé, en plein retour politique.

Après 18 mois de diète médiatique, il sort du silence. Mardi soir à 22h35 sur France 3, Jean-François Copé fait son retour politique. À la veille de la sortie de son livre, l’ancien patron de l’UMP a accepté de venir s’allonger sur le Divan rouge de Marc-Olivier Fogiel pour le premier numéro de la saison 2 du programme. 

Une longue interview de 1h10 aux allures de véritable événement médiatique et politique car depuis son éviction de l'UMP suite à l’affaire Bygmalion, on n’avait plus entendu Jean-François Copé.

"J’ai pris cher". De cet entretien, on retiendra évidemment les petites phrases de l'ancien responsable politique qui en disent long : "J’ai pris cher", "je suis devenu la caricature de moi-même" ou encore "l’excès de confiance, c’est le pire ennemi". Durant ce moment de l'interview qui évoque son éviction du parti, l’homme apparaît blessé et on veut bien le croire. D’autant qu’à la même période, Jean-François Copé avoue multiplier les ennuis, notamment dans sa vie personnelle. Il explique ainsi que se mère est hospitalisée au même moment pour de graves problèmes cardiaques. Un moment de sincérité de la part de Jean-François Copé. Peut-être le seul.

Sarkozy ? "Ni un ami, ni un adversaire". Marc-Olivier Fogiel n’a pas ménagé ses efforts pour tenter de lui faire lâcher son discours contrôlé. Mais l’homme reste un animal politique. Il maîtrise sa parole jusqu’au bout. La preuve, d’un côté il dit avec force "avoir touché la haine du doigt" face au bureau politique du parti en mai 2014. Pour expliquer quelques secondes plus tard, que la page est tournée. Avec François Fillon ? "Les relations sont apaisées et dépassionnées". Avec Nicolas Sarkozy ? "Ce n’est ni un ami, ni un adversaire. C’est une personnalité que je respecte".

Quant à l’avenir, il répète à souhait son innocence dans l’affaire Bygmalion et affirme que la question de la primaire ne se pose pas aujourd’hui. Cette fois-ci, on a du mal à le croire.