"Le problème de ce qui se passe au Kasaï, c'est que personne n'est au courant", explique le journaliste. 0:23
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Dylan Gamba
Le journaliste de Konbini a réalisé un reportage sur la région du Kasaï, en RDC, en proie à la famine. "Le problème, c'est que personne n'est au courant", explique-t-il sur Europe 1.

Après un passage au Petit Journal et à Quotidien, Hugo Clément a posé depuis janvier ses valises à Konbini  où il réalise des reportages aux quatre coins du monde. Le site Konbini News diffuse jeudi un documentaire réalisé par le journaliste sur le Kasaï, une région de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à la famine. "Le Kasaï a été touchée en 2016 par une guerre civile entre les milices islamistes et les forces armées gouvernementales. Ils se sont affrontés dans les villages ce qui a forcé la population à fuir et à aller se réfugier dans la brousse", explique Hugo Clément, invité de Village Médias jeudi sur Europe 1. "Les gens qui ont passé plusieurs mois ou plusieurs années dans la brousse sont quasiment tous mal nutris", poursuit-il. Les chiffres sont éloquents : environ 1,7 million de personnes sont touchées par la faim au Congo et parmi elles, 450.000 enfants sont en situation de malnutrition aiguë sévère. 

"Ce sont des choses difficiles à voir". "Le problème de ce qui se passe au Kasaï, c'est que personne n'est au courant", avance Hugo Clément qui justifie de montrer des images très dures. "Ce sont des choses qui sont difficiles à voir avec des enfants qui ne peuvent pratiquement plus bouger, normalement à trois ans, un enfant court partout et fait du bruit mais là ils sont atones et recroquevillés sur eux-mêmes, ils ont les yeux fermés", développe-t-il. "C’est un niveau de crise humanitaire L3, selon les critères Nations Unies. Il n’y a que deux autres pays qui sont dans la même situation : la Syrie et le Yémen", explique le journaliste. "Sur ce genre de situation, si on ne choque pas, il n’y a rien qui se passe derrière", poursuit-il. 

Un prime time sur Canal+ ? Hugo Clément est également revenu sur les informations du Parisien, selon lesquelles le journaliste était pressenti pour prendre une case en prime time sur Canal+. "Je ne sais pas ce que je vais faire à la rentrée", explique-t-il, en ajoutant qu'il resterait de toute façon à Konbini. Interrogé sur une rencontre avec Maxime Saada, le patron de la chaîne cryptée, il a répondu : "Vos informations sont erronées.