TF1 ? Ou bien M6 ? Ou peut-être sur beINsport ? Si vous ne savez plus où donner de la tête (ou de la télécommande) pour visionner les matches de l'Euro avec la multiplication des chaines, la journaliste télé Eva Roque a concocté une petite aide pratique.
Il se peut que ce dialogue ait un air de déjà vu :
- Chéri, c’est sur quelle chaîne France - Roumanie ?
- TF1. Tous les matches de l’équipe de France sont sur TF1. Tu ne peux pas te tromper.
- Ah bon ? T’es sûr ? Parce que le 19 juin, c’est Dirty Dancing sur TF1. Alors je veux bien que les footballeurs changent de discipline, mais je les vois mal en train de faire un porté dans l’eau avec Jennifer Grey.
- Qu’est-ce que tu me racontes ? Je te dis que les Bleus, c’est sur TF1. Comme d’habitude.
Un peu de clarté dans le casse-tête. STOP. Ça c’était avant. Monsieur, votre chérie a raison. Y’a comme un binz dans la programmation. Suisse - France, ce sera sur M6. Et Roumanie – Albanie (toujours le groupe A) sur beINsport, oui la chaîne payante. L’Euro 2016 à la télé ressemble à un tableau Excel concocté par des polytechniciens adorateurs d’équation à deux inconnues. La faute au fric. L’Euro 2016, c’est cher. Très cher. 110 millions d’euros pour 51 matches. Sachant qu’aucune chaîne ne gagne un kopek en diffusant une telle manifestation sportive, pour atténuer la douloureuse, les chaînes ont préféré se partager le gâteau. Alors voilà :
- Toute la compétition sera sur beIN qui a signé un joli chèque de 60 millions d’euros.
- TF1, contre 25 millions d’euros, a droit à 12 matches de poule, six huitièmes de finale, trois quarts de finale et une demi-finale, celle de la France en l’occurrence si elle se qualifie.
- M6, toujours pour 25 millions d’euros récupère le reste. Soit six matchs de poules (dont le match Suisse - France), deux huitièmes de finale, un quart de finale (celui de la France), une demi-finale et… la finale !
Magazine télé ou smartphone indispensables. Ah oui, on a oublié de vous dire : Angleterre - Slovaquie, ce sera sur TMC (groupe TF1) le 20 juin. Bref, Avant, pour bien vivre un championnat d’Europe de foot, il fallait un album Panini et le tableau de la compétition sur lequel on griffonnait – et on griffonne toujours - les pronostics. Désormais, un crayon, de bons yeux, un magazine télé (ou son application pour smartphone), et beaucoup de patience seront les accessoires indispensables. Ou à défaut, une télécommande de compét’ capable de dégainer plus vite que son ombre sur la bonne chaîne. Y’a bien un polytechnicien capable d’inventer un tel objet, non ?