Erdogan promet d'examiner le cas de Mathias Depardon, journaliste français détenu en Turquie

Le président turc a assuré à Emmanuel Macron qu'il allait "examiner la situation" (illustration).
Le président turc a assuré à Emmanuel Macron qu'il allait "examiner la situation" (illustration). © STR / TURKISH PRESIDENTIAL PRESS OFFICE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président turc s'est engagé auprès d'Emmanuel Macron à se renseigner sur le sort du journaliste français Mathias Depardon, détenu en Turquie et en grève de la faim.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis jeudi à Emmanuel Macron d'examiner "rapidement la situation" du photojournaliste français Mathias Depardon, détenu depuis une quinzaine de jours en Turquie, a indiqué l'Élysée. Au cours d'un entretien en marge d'un sommet de l'Otan à Bruxelles, "le président Macron est intervenu en faveur" de Mathias Depardon, le président turc affirmant "qu'il examinerait rapidement sa situation", a indiqué la présidence française.

Un reportage pour National Geographic. Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, journaliste indépendant qui aura 37 ans en juin, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la province de Batman , dans le sud-est du pays, où il effectuait un reportage pour le magazine National Geographic. Il a rapidement été transféré dans un centre d'accueil géré par la Direction des affaires migratoires à Gaziantep, également dans le sud-est du pays, où il est retenu depuis lors malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai.

En grève de la fin depuis cinq jours. Le journaliste français est en grève de la faim depuis dimanche pour protester contre sa détention, selon Reporters sans Frontières. Évoquant un "entretien cordial, franc et direct" entre les deux dirigeants, l'Élysée a par ailleurs indiqué qu'ils étaient convenus de "travailler ensemble sur la lutte contre le terrorisme dans toutes ses formes" et de "renforcer leurs consultations sur la Syrie". "Ils ont évoqué la coopération dans les domaines de la sécurité, du renseignement mais aussi les dossiers industriels conjoints et les enjeux européens", a poursuivi la présidence française.