Enquête ouverte après le détournement de millions d’euros à "Valeurs Actuelles"

L’hebdomadaire se dit victime d'un détournement de plusieurs millions d'euros.
L’hebdomadaire se dit victime d'un détournement de plusieurs millions d'euros. © capture Valeurs actuelles
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avec AFP , modifié à
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris après le dépôt de plainte de l'éditeur de "Valeurs actuelles", qui se dit victime d'un détournement de fonds.

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête après la plainte du groupe Valmonde, éditeur de l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, qui se dit victime d'un détournement "de plusieurs millions d'euros" via un système de surfacturation, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire. Valmonde, propriété de l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa, avait déposé plainte le 9 octobre auprès du parquet pour abus de confiance, escroquerie, faux, usage de faux, complicité et recel de ces délits.

Surfacturation depuis 15 ans. Selon une source proche de la direction, le groupe a été "victime d'un système de détournement de fonds qui perdurait depuis 2002". Ce système de surfacturation aurait profité à une personne extérieure au journal et à un responsable du groupe, qui a été mis à pied à titre conservatoire et contre lequel une procédure de licenciement pour faute lourde a été engagée, selon cette source.

"Jusqu'à 300%" de surcoût. Les soupçons d'escroquerie ont commencé à émerger en mars 2016. Alors que la direction souhaitait renégocier des contrats avec ses fournisseurs, elle a découvert des services "facturés jusqu'à 300% de leur coût normal", a rapporté cette source. Mais la direction du groupe n'a pu réunir des preuves qu'en septembre, avec l'aide d'une autre entreprise escroquée, dont le nom n'a pas été précisé. Le système était "invisible pour les commissaires aux comptes et passait par des sociétés écrans", a-t-elle indiqué.