Des correspondants et pigistes de RFI en grève pour leur protection sociale

Des correspondants à l'étranger et pigistes de Radio France internationale (RFI) étaient en grève lundi. © AFP
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avec AFP , modifié à

"Nous ne pouvons plus remplir notre mission", explique le collectif baptisé "Radio Spartacus", dans une tribune parue lundi dans "Libération".

Des correspondants à l'étranger et pigistes de Radio France internationale (RFI) étaient en grève lundi pour réclamer une meilleure protection sociale, selon des sources concordantes. L'antenne et la mise à jour du site internet peuvent de ce fait être perturbées lundi, a indiqué la radio sur son site. 

"Plus de Sécurité sociale, plus de retraite". "Nous ne pouvons plus remplir notre mission", explique le collectif baptisé "Radio Spartacus", dans une tribune parue lundi dans Libération. "Un de nos employeurs principaux, RFI, a décidé début août de cesser de cotiser pour nous, correspondants à l'étranger, sur nos bulletins de paie. Depuis deux ans, RFI ne contribuait déjà plus au système de protection sociale pour ses nouveaux correspondants. Désormais, plus de Sécurité sociale. Plus de retraite. Pour aucun d'entre nous." Et les pigistes, "nos collègues 'précaires' à Paris, ne sont pas mieux lotis", ajoute le communiqué.

"Nous attendons des engagements concrets". Les grévistes ont "salué" une proposition d'engagement financier "significatif" faite la semaine dernière par la direction. "Mais nous attendons des engagements concrets et chiffrés sur la manière dont ces sommes doivent être réparties", ont-ils expliqué dans un communiqué au moment de voter vendredi le mouvement (à "plus de 90%" selon eux). "De nombreuses incertitudes perdurent. Quelles garanties concrètes pour la Sécurité sociale et la retraite des correspondants ? Dans le relevé de décisions de la direction, aucun montant précis n'est indiqué. Concernant l'harmonisation des piges du siège, quel montant est prévu ?", énumèrent-ils.

Huit cents correspondants. "Doit-on couvrir des événements dans des zones de conflit sans pouvoir assurer sa santé ?  Nous en sommes à nous poser ces questions", poursuit leur tribune dans Libération, relevant qu'"il en va aussi de la liberté de la presse et du droit à être informé". Le collectif, qui évalue à 800 le nombre de correspondants de la radio sur les cinq continents, demande "à l'État, aux parlementaires des circonscriptions de l'étranger, aux services des assurances publiques et aux dirigeants de RFI de s'asseoir autour d'une table" pour reprendre le dossier.