• Copié
, modifié à
La question n'a été tranchée que quelques heures avant le rendez-vous télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

C'est le temps fort de la campagne du second tour de la présidentielle. Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux candidats qualifiés, débattent mercredi soir à partir de 20 heures sur TF1 et France 2. Un échange télévisuel très attendu et dont les conditions d'organisation ont été fixées avec les deux camps.

Il y aura bien des plans de coupe pendant le débat. Mais quelques heures avant le débat, une question importante n'avait pas été tranchée : celle des plans de coupe. À savoir que pendant qu'un candidat parle, le réalisateur a la possibilité de montrer la réaction de l'autre. Finalement, en fin de matinée, le réalisateur Tristan Carné a annoncé sur Europe 1 que les équipes des deux candidats avaient accepté leur utilisation. "Ce matin, un accord a été trouvé pour finalement avoir des plans d'écoute", explique-t-il. "Pour nous en tant que réalisateur, c'est plus naturel. Quand on filme, on a évidemment envie de montrer celui qui s'exprime et celui qui reçoit l'information."

>> À lire aussi : "EN DIRECT - Présidentielle : le débat entre Le Pen et Macron de l'entre-deux-tours"

"Les plans de coupe racontent quelque chose". Marine Le Pen et Emmanuel Macron n'y étaient pas vraiment favorables, mais ils ont donc fini par changer d'avis. Le réalisateur du débat, Tristan Carné, militait quant à lui depuis le début pour l'autorisation de ces fameux plans de coupe. "On essaye de montrer aux téléspectateurs ce qu'ils voudraient voir s'ils étaient en plateau, d'où l'importance des plans de coupe", explique-t-il. "Ils donnent un peu le rythme, ils racontent quelque chose, c'est ça que les téléspectateurs veulent voir."

"On peut ridiculiser l'autre". Si la question de la présence, ou non, de plans de coupe provoque autant de remous, c'est parce qu'ils peuvent véritablement changer la perception du débat. "Il faut faire très attention aux usages des plans de coupe", souligne Serge Moati mercredi matin sur Europe 1. "On ne peut pas s'en remettre une fois tous les cinq ans, à la seule subjectivité du réalisateur", affirme-t-il encore, indiquant qu'avec des plans de coupe, "on peut ridiculiser l'autre."