Bygmalion : Bastien Millot mis en examen pour "favoritisme"

Bastien Millot a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de favoritisme qui vise son ancienne entreprise, Bygmalion.
Bastien Millot a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de favoritisme qui vise son ancienne entreprise, Bygmalion. © PHOTOPQR/NICE MATIN
  • Copié
avec AFP , modifié à
BYGMALION - L'ex-dirigeant de la société Bygmalion, Bastien Millot, a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de favoritisme en marge de contrats passés avec France Télévisions.

Mis en examen. L'ex-dirigeant de la société Bygmalion, Bastien Millot, a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de favoritisme en marge de contrats passés avec France Télévisions, où il avait été en poste, a appris l'AFP de sources proches du dossier. Bastien Millot a confirmé cette mise en examen, intervenue pour "recel de favoritisme" le 11 avril, a-t-il précisé.

Le contexte. La société Bygmalion, crée en 2008, a déjà été au centre d'une vive polémique quand l'une de ses filiales, Event & Cie, a été accusée, dans une enquête du Point, d'avoir pratiqué des surfacturations auprès de l'UMP en 2012, lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Bastien Millot occupait alors des fonctions de directeur délégué chargé de la stratégie chez France Télévisions, auprès de son président Patrick de Carolis, jusqu'en 2008, où il prit un congé sabbatique. Il avait quitté définitivement le groupe en 2010. 

Bastien Millot conteste. Or, la société Bygmalion, qu'il a fondée, a fourni des missions de communication au groupe d'audiovisuel public à partir de 2008. Le juge Renaud van Ruymbeke est saisi d'une information judiciaire sur plusieurs contrats passés par France Télévisions, après une plainte du syndicat SNPCA-CGC pour favoritisme et prise illégale d'intérêts. Une première enquête avait été classée sans suite par le parquet de Paris. "Je réfute catégoriquement ces accusations", a réagi auprès de l'AFP Bastien Millot,  proche du président de l'UMP, Jean-François Copé. "Toutes les prestations que j'ai effectuées pour France Télévisions l'ont été dans le strict respect du droit. Et le délit de favoritisme n'a pas d'application au sein de l'entreprise France Télévisions", a-t-il assuré.

Jean-François Copé avait accusé le directeur de la publication du Point, Franz-Olivier Giesbert, de "manipulation et d'amalgame afin de poursuivre un espèce de combat."

sur-le-meme-sujet-sujet_scalewidth_460_scalewidth_460_scalewidth_460

ZOOM - Une du Point : ce qu'on sait sur "l'affaire Copé"

JUSTICE - Affaire Copé : une enquête préliminaire ouverte

LE LAB - "Tout le monde savait", assure Lionel Tardy, député UMP, sur les accusations du Point