Apocalypse : la Première Guerre mondiale racontée en couleurs

"Apocalypse, la Première Guerre mondiale".
"Apocalypse, la Première Guerre mondiale". © ECPAD
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HISTOIRE - A partir de 500 heures d'images d'archives, la série documentaire de France 2 a reconstitué la Première Guerre mondiale en couleur.

Le retour.Apocalypse revient sur France 2. Il y a cinq ans, la série documentaire consacrée à la Seconde Guerre mondiale avait rassemblé 6,6 millions de téléspectateurs en moyenne. En 2011, Apocalypse Hitler attirait 6,4 millions de curieux. Forts de ces succès, les réalisateurs ont décidé de remonter plus loin dans le temps. Sur cinq épisodes, diffusés à partir de mardi soir à 20h45, Apocalypse, la Première Guerre mondiale retrace l'enfer de la Grande Guerre, à partir d'images d'archives colorisées et sonorisées.

>> Les réalisateurs du documentaire, invités mardi du Grand Direct des médias sur Europe 1, ont raconté comment ils ont travaillé :

Plus de 60 personnes ont été mobilisées pour Apocalypse, la Première Guerre mondiale pendant deux ans et demi. Il a d'abord fallu trier les nombreuses images d'archives recueillies. "On avait misé sur 200 heures, on a récolté 500 heures", explique Isabelle Clarke, co-réalisatrice. Un volume qui peut surprendre, alors qu'en 1914, "le cinéma a quinze ans", rappelle-t-elle. Mais à l'époque, "il est le lien entre le front et la guerre. Donc très vite, les services de cinéma des armées de tous les belligérants filment les hommes et les combats dans les tranchées".

Plus de 6 millions de budget. "Grâce au succès de la Deuxième Guerre mondiale et d'Apocalypse Hitler, France Télévisions nous a donné des moyens assez extraordinaires pour aller récolter ces images dans le monde entier", ajoute Isabelle Clarke. Le budget consacré à Apocalypse, la Première Guerre mondiale s'élève à 6,2 millions d'euros. Mais les images ne sont pas tout. Les réalisateurs se sont aussi appuyés sur de nombreux autres éléments historiques. "Il y a un matériel extraordinaire", assure Isabelle Clarke, qui rappelle par exemple que "dix milliards de lettres ont été échangées pendant le conflit".

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Des documents utiles pour reconstituer la couleur et le son de ces images d'époque, la marque de fabrique d'Apocalypse, et son atout pour séduire le grand public. Avec la couleur, "d'un seul coup, une guerre qui s'est passée il y a cent ans devient proche, vivante, forte", s'enthousiasme Daniel Costelle, l'autre co-réalisateur. "Je crois que le choc qu'ont éprouvé tous les gens qui ont vu cette série, c'est que d'un seul coup, on voit la guerre comme on ne l'a jamais vue". Les sons ont aussi été minutieusement travaillés : "ce sont des bruits exacts, des bruits authentiques : les canons sont des vrais canons", assure Daniel Costelle.

"On recherche la vérité". Des techniques de production qui font d'Apocalypse une œuvre différente d'un simple documentaire. "On est un genre en soi", estime Isabelle Clarke, qui parle de "cinéma d'utilité publique". "Nous sommes entourés de conseillers historiques, mais nous sommes avant tout des cinéastes fascinés par l'image, et on recherche la vérité à travers ces images".

>> Apocalypse, la Première Guerre mondiale : épisodes 1 et 2/5, mardi à 20h45 sur France 2