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SAISON 2012 - 2013, modifié à

Bien que les Etats-Unis demeurent loin de réelles résolutions écologiques, le président Obama s'intéresse enfin au changement climatique.

Obama s’intéresse enfin au changement climatique Emmanuel. Barack Obama avait promis de traiter la question du dérèglement climatique durant son deuxième mandat. C’est chose faite Yolaine ?

On est encore très loin de voir le deuxième pays le plus pollueur de la planète prendre enfin de bonnes résolutions. Mais ça y est, le président des Etats-Unis a enfin évoqué la question du changement climatique. Une initiative d’ailleurs saluée par la majorité des groupes de défense de l’environnement comme un premier pas. Dans son discours, Obama a bien fait comprendre qu’il était urgent de lutter contre les émissions de dioxyde de carbone. Des émissions qui s’élevaient en 2011 à 5500 millions de tonnes même si elles ont un peu baissé grâce à une utilisation plus forte du gaz. «Les Américains payent déjà le prix de l’inaction», a-t-il martelé.

Et quelles sont ses décisions ?

Parmi elles, l’Agence de protection de l’environnement aura pour charge de finaliser d’ici 2015 des normes d’émissions de CO2 pour toutes les centrales à charbon qui dégagent 40% des émissions de gaz à effet de serre du pays. Le lobby de l’énergie fossile a lui aussi été pointé du doigt. Obama a promis de donner son accord pour la construction de l’oléoduc Keystone XL, qui reliera le Canada au Texas, uniquement si ce projet ne contribue pas significativement à un accroissement des émissions de gaz à effet de serre alors qu’on s’attendait à un abandon de ce projet.

Et cette mesure faire beaucoup jaser les Républicains… Malgré toute sa bonne volonté, Barack Obama aura du mal à parvenir à ses fins…

Ce sera un véritable parcours du combattant, Emmanuel. Ce genre de plan nécessite normalement l’appui du Congrès. Le problème, c’est que les Républicains s’opposent au projet et freinent toute avancée. Le porte-parole républicain de la chambre des représentants a même qualifié ce plan de « complètement dingue » et a mis le problème du chômage en avant : « Fermer des centrales à charbon ? Pourquoi voudriez-vous augmenter le coût de production de l’énergie et détruire plus d’emplois au moment où les Américains se demandent où sont passés les jobs ? ». Les chances que le Congrès s’allie aux problèmes climatiques sont donc limitées. Mais cette réaction ne surprend pas Obama. Il sait qu’il devra faire sans. Pourtant, les mesures annoncées sont loin d’être révolutionnaires !