"L'ombre d'un commissaire rôde dans cette affaire"

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SAISON 2013 - 2014, modifié à

En 2007, Karim Achoui est victime d'une tentative d'assassinat. Il assiste aujourd'hui au procès de ses possibles agresseurs.

Karim Achoui, ancien avocat

Ses principales déclarations :

La cour d'assises de Paris va juger 6 personnes, dans l'affaire de la tentative d'assassinat qui vous a visé en 2007...

"Je connais bien les marches qui mènent à la Cour d'assises, je les connais pour les avoir arpentées de nombreuses fois. Je m'y rends plutôt serein : je suis du bon côté. Ma certitude : un des accusés que j'ai formellement reconnu est un de ceux qui ont tenté de m'assassiner. Les autres, je ne les connais pas, je ne vois pas le rapport entre eux et moi mais j'attends de ce procès peut-être les clés qui n'ont pas été révélées au cours de l'instruction."

 

Savez-vous pourquoi on a tenté de vous assassiner ?

"Très sincèrement non. Mais ma conviction qui n'a pas varié depuis 6 ans : l'ombre d'un commissaire de police de l'antigang de Versailles rôde dans cette affaire. J'espère que ces longs débats pourront éclairer la Justice."

Qu'est-ce qui vous permet de maintenir cette accusation, dire qu'il a commandité, poussé un indic à vous supprimer ?

"Ce qu'on ne peut pas me reprocher, c'est de ne pas connaitre les dossiers. Ce dossier, je l'ai travaillé, lu des dizaines de fois. Les relations, les maillages téléphoniques reconstitués grâce aux fadettes et aux géolocalisations, permettent d'être absolument certain que ces deux hommes, l'auteur présumé et ce fonctionnaire, étaient dans des rapports extrêmement proches, étroits, quand l'attentait se préparait, a été commis et juste après."

Le verdict est attendu le 4 octobre. Qu'espérez-vous de ce procès ?

"Des réponses aux questions que je me pose et une réhabilitation ! L'hypothèse de l'accusation au premier jour était de dire que c'est un règlement de compte du milieu. Le milieu étant composé des assassins présumés et de la victime elle-même. J'espère que chacun, à la place qui est la sienne, regagnera ses lettres de noblesse."

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