(We are) Fools ! : "sonner juste et être vrai"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Découvrez (We are) Fools ! et leur son new-wave à la française.

Ambiance new-wave pour le jeune quintet toulousain (We are) Fools ! Après avoir longtemps évolué entre hommes, Alexandre, Hugo, Kevin et Romain recrutent Jessie, chanteuse. Dès lors, leur univers se précise. Ils choisissent de s’exprimer en français et se lancent le défi de produire un morceau par mois. Croisière est le premier d’une longue série.

 (We are) fools ! interprète Croisière dans les studios d'Europe 1 :

(WE ARE) FOOLS ! - Croisièrepar Europe1fr

(We are) fools ! en 10 questions :

Quel public détestez/ redoutez- vous de rencontrer ?

Des gens qui n’écoutent pas ce qu’on joue et qui semblent même être dérangés,  ça nous est arrivé une fois ou deux, c’est assez frustrant.

Votre public rêvé ?

Des gens qui t’écoutent et qui te disent qu’ils apprécient, c’est juste parfait !

Comment décririez-vous votre musique ?

Il y a plusieurs influences dans ce groupe, on chante en Français donc on veut faire ressortir ce coté "chanson française", on porte donc une attention particulière aux textes. Dans ce registre on apprécie des artistes comme Biolay, Daho, Souchon … On aime beaucoup les musiques électroniques, l’electro pop actuelle, la new-wave, le son french touch de la fin des 90’S (Modjo, Stardust…) et également la dream pop, le Shoegaze qu’on peut retrouver dans le son des guitares et un chant éthéré.

D’où vient votre nom de scène ?

Le choix de ce nom, ou du moins de le conserver au fur et à mesure des changements d’orientation du projet est un peu symptomatique d'une tendance à ne rien prendre trop au sérieux. De plus, c’est un nom que l’on avait choisi il y a plusieurs années et qui avec le temps a pris de la signification au sein du groupe. Certains disent même que ce nom aurait été trouvé à la suite du visionnage d’un Duo de l’impossible sur TF1 entre Gilbert Montagné et … Gilbert Montagné, ça se passe de commentaire.

Quel artiste vous a donné envie de vous lancer ?

Alexandre : Pour moi sans hésitation Alain Souchon, surtout sur le choix de revenir à des textes en français.

Jessie : J'ai toujours aimé chanter, depuis l'enfance, mais les artistes français modernes aux mélodies mélancoliques comme Benjamin Biolay, Nouvelle Vague, Vanessa Paradis, Julien Doré, Vincent Delerme, Cali et aux sons poétiques m'ont surement influencée plus que je ne le pense dans ma vision du chant et de mon univers musical. Je ne suis pas pour chanter avec le plus de technique possible mais plus pour chanter avec ses émotions, s'imprégner des paroles et ressentir les choses et je trouve que les Français font ca avec beaucoup d'âme. J'admire énormément cette qualité. Les sons electro comme Hot chip, Cut Copy,  Little Dragon, Rone... m'inspirent beaucoup aussi.

Romain : Je n’en vois qu’un : Kevin Jay

Hugo : L'artiste qui m'a le plus donné envie de me lancer, c'est Neil Young. L'artiste que j'ai le plus envie de lancer, c'est Passe-Partout.

Kevin : The Notwist.

Vous êtes prêts à quoi pour réussir ?

Certains d’entre nous ont déjà dû renoncer à des styles et des coiffures auxquels ils étaient très attachés dans le but d’uniformiser (de sauver ?) le rendu visuel du groupe, donc nous serions tentés de répondre "TOUT !"

Vous êtes plutôt du genre à vous relever facilement d’une critique ou vous êtes à chaque fois au bord d’envoyer votre guitare (ou autre) contre le mur ?

Une fois, en Juin 95, quelqu’un s’est moqué de la valise contenant les pédales d’effets de guitares de Kevin, on ne peut pas vous raconter ce qui est arrivé à cette personne… Depuis, personne ne s’est jamais aventuré à critiquer notre musique.

Qu’est-ce qui vous touche le plus quand on vous parle de votre musique ?

 Hugo, Alexandre, Jessie et Romain : La chose qui nous touche le plus c’est probablement la plus simple : quand quelqu’un nous dit qu’il ou elle aime un de nos morceau et qu’il(elle) l’écoute souvent.

Kevin : Quand on complimente ma valise de pédales d’effets de guitare.

Docteur Jekyll et M. Hyde : vous sur scène et vous dans la vie, c’est différent ? Un peu, beaucoup, pas du tout ?

Alexandre : Dans la vie je suis le plus souvent assis, et chez moi, alors que sur scène je suis plutôt debout et dans un endroit que ne connais pas. C’est deux ambiances assez différentes. Dans la vie, je me montre toujours telle que je suis, je veux toujours "sonner juste", être "vrai" et je pense que je chante de la même manière, du moins c'est vraiment ce que je veux transmettre car pour moi la musique me touche quand elle vient vraiment du plus profond de ce que l'on est.

Hugo : Moi je serais plutôt Stone et Charden.

Kevin : Charden, le monde est Charden 

Romain : Sur scène je joue du piano debout, et pour moi ça veut dire beaucoup

Avez-vous "galéré", erré,  slalomé … avant d’en arriver là ?

Hugo, Kevin, Romain et Alexandre : Depuis notre rencontre, certains d’entre nous (qui souhaitent rester anonymes) ont joué de la guitare dans les rues de Toulouse, joué dans un groupe composé de deux musiciens en costume cravate et de deux musiciens torses-nu. D’autres ont joué des morceaux acoustiques tristes à 45cm d’un public savourant une entrecôte saignante. On a trimballé nos valises de synthés sur toutes les lignes de métro possibles. Stylistiquement / capillairement parlant, il faudrait carrément utiliser les termes " dérives " et " égarements."  Sans parler de musique et d’arrangements à trois guitares électriques jouant en continu ! Mais c’était bien.

Jessie : C'est vraiment à Londres que j'ai su que je voulais chanter, et avancer le plus possible dans cet univers qui m'apporte tant, je suis passé par beaucoup d'étapes avant de trouver les Fools , j'ai d'abord composé des musiques seule, j'écrivais, je faisais écouter mes chansons sur les réseaux sociaux pour avoir des avis, des retours et surtout pour cibler le style que je voulais vraiment avoir, et progressivement j'ai voulu insérer un groupe, créer à plusieurs, s'apporter mutuellement des connaissances , se sentir plus fort aussi. J’ai rencontré beaucoup de musiciens avant de rencontrer ces grands fous et là je n’ai pas hésité.