Zimbabwe : Mnangagwa a promis à Mugabe et sa famille une "sécurité totale"

Après 37 ans sous la coupe de l'autoritaire Robert Mugabe, le Zimbabwe met vendredi un point final à son règne avec l'investiture de son successeur, Emmerson Mnangagwa.
Après 37 ans sous la coupe de l'autoritaire Robert Mugabe, le Zimbabwe met vendredi un point final à son règne avec l'investiture de son successeur, Emmerson Mnangagwa. © JEKESAI NJIKIZANA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le futu président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, affirme vendredi qu'il assurera "une sécurité totale" à son prédécesseur, l'autoritaire Robert Mugabe.

Le futur président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a promis à son prédécesseur Robert Mugabe, qui a démissionné mardi après trente-sept ans au pouvoir, et à sa famille une "sécurité totale", a rapporté vendredi le quotidien d'Etat The Herald. Emmerson Mnangagwa "s'est entretenu hier (jeudi) avec le président sortant, le camarade Robert Mugabe, et lui a assuré que lui et sa famille bénéficieraient des conditions de sécurité et de bien-être maximales", a rapporté le journal, sans autre détail.

Peu d'infos sur l'avenir de Mugabe. The Herald n'a pas donné plus de précision sur l'avenir de celui qui était, jusqu'à mardi, le plus vieux dirigeant en exercice de la planète. Robert Mugabe, 93 ans, a été poussé vers la sortie par un coup de force de l'armée, qui a pris le contrôle du pays dans la nuit du 14 au 15 novembre après le limogeage de Emmerson Mnangagwa. Après avoir résisté plusieurs jours aux pressions des militaires, de son parti, la Zanu-PF, et de la rue, il a fini par capituler mardi en présentant sa démission, sous la menace d'une procédure de destitution lancée devant le Parlement.

Mnangagwa doit être investi vendredi. Agé de 75 ans,  Emmerson Mnangagwa devait être investi président vendredi à la mi-journée dans un stade de la capitale Harare, où des dizaines de milliers de personnes se pressaient déjà dans la matinée, ont constaté des journalistes de l'AFP. Selon le quotidien The Herald, Robert Mugabe a informé son successeur, lors de leur entretien, qu'il "pourrait ne pas assister à la cérémonie" parce qu"il avait "besoin de temps pour se reposer". Le futur chef de l'Etat hérite d'un pays en ruine, dont la population attend impatiemment des réformes.