Zika : "moins d'un cas d'infection" prévu sur 500.000 touristes pour les J.O

Le risque lié au virus Zika pour les J.O est "minime" selon le ministère brésilien de la Santé
Le risque lié au virus Zika pour les J.O est "minime" selon le ministère brésilien de la Santé © Luis ROBAYO/AFP
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avec AFP , modifié à
"Nous avons fait une comparaison avec la dengue à la Coupe du monde 2014", lorsque trois des 1,4 million de touristes avaient été touchés, a indiqué le ministre brésilien de la Santé. 

"Moins d'un cas d'infection" au virus Zika est statistiquement prévu parmi les 500.000 touristes étrangers attendus aux JO-2016 de Rio de Janeiro (prévus du 5 au 21 août, ndlr), a déclaré vendredi le ministre brésilien de la Santé Ricardo Barros.

"Le risque est minime". "Nous avons fait une comparaison avec la dengue à la Coupe du monde 2014: seuls trois des 1,4 million de touristes ont été infectés par la dengue", a poursuivi le ministre en conférence de presse à Rio. "La prévision statistique, c'est donc que sur les 500.000 étrangers au plus qui viendront aux Jeux de Rio, il y aura moins d'un touriste infecté par le Zika", a-t-il continué, les deux maladies étant transmises dans des conditions similaires par des moustiques. "Le risque est minime pendant les Jeux, on a eu une chute drastique de cas de Zika au Brésil et dans le monde ces dernières semaines", a-t-il ajouté.

Le nombre de cas réduit de 87%. Selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé, l'épidémie véhiculée par le moustique Aedes aegypti a atteint son pic en février, avec 16.059 cas répertoriés dans le pays. Ils n'étaient plus que 2.053 dans la première semaine de mai, soit une réduction de 87%. Ricardo Barros a qualifié de "mesure sensée" la recommandation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) faite aux femmes enceintes de ne pas voyager dans les pays ou zones qui ont enregistré des cas de transmission sexuelle du virus Zika, ce qui inclut Rio.

"Aucune base scientifique" pour l'annulation. Le virus engendre une microcéphalie du fœtus - une malformation grave et irréversible du crâne avec développement réduit du cerveau. Fin mai, 150 experts scientifiques avaient plaidé auprès de l'OMS pour une délocalisation ou un report des JO plutôt que de "courir un risque inutile". Ricardo Barros a répondu qu'il n'y avait "aucune base scientifique qui recommande ce type de décision". "Le Brésil est en première ligne pour soutenir la population et l'opinion publique concernant ce virus", a-t-il poursuivi. "Ce n'est pas une situation alarmante, mais c'est un fait nouveau et nous devons le surveiller de près."