Xi Jinping, nouveau leader de la Chine

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Charles Carrasco , modifié à
Le remplaçant de Hu Jintao a été nommé jeudi à la tête du Parti communiste chinois.

Sa nomination était attendue : Xi Jinping a succédé jeudi à Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc du pays. A 59 ans, le nouvel homme fort de la Chine est apparu devant la presse internationale à la tête du nouveau collectif de sept personnes qui présidera aux destinées du pays pour les cinq à dix années à venir.

Devant les caméras du monde entier, Xi Jinping a grimpé sur la scène du Palais du peuple, suivi des nouvelles figures qui vont former le "saint des saints" du pouvoir chinois, le "comité permanent" du Bureau politique du PCC.

L'air grave mais souriant, après avoir présenté ses collègues, Xi Jinping s'est lancé dans un bref discours dans lequel il a prévenu que la nouvelle équipe faisait face à d'"énormes responsabilités" et que le Parti était confronté à de "graves défis", dont la corruption, qui avait provoqué la chute de Bo Xilai. Les nouveaux dirigeants chinois sont mobilisés pour "assurer une vie meilleure" au peuple, a-t-il assuré.

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Un bureau politique conservateur

Réuni dans la matinée, le nouveau comité central, 205 dignitaires élus la veille par les congressistes, a désigné un nouveau Bureau politique de 25 membres, dont deux femmes au lieu d'une. C'est parmi eux qu'a été choisi le comité permanent -réduit de neuf à sept membres- au sein duquel Xi Jinping va devoir s'imposer les cinq années de son premier mandat, suivi en principe d'un deuxième.

"Ce n'est pas une équipe prête à introduire des réformes très importantes, sauf peut-être en matière économique parce qu'il y a un besoin. Sur le plan politique, ils sont très conservateurs", a estimé Jean-Pierre Cabestan expert de la Chine, pour qui "c'est un peu la clique de Jiang Zemin. Hu Jintao perd beaucoup d'influence."

En partant, Hu Jintao l'a prié de "faire le ménage" dans la maison Chine, ravagée par la corruption: "Si nous échouons à traiter cette question correctement, elle pourra s'avérer fatale pour le Parti, et même provoquer son effondrement et la chute de l'Etat", avait-il prévenu à l'ouverture du Congrès.

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