WikiLeaks : Assange recherché pour viol

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avec agences , modifié à
La justice suédoise va émettre un mandat d’arrêt international contre Julian Assange pour viol.

La justice suédoise a ordonné jeudi l'arrestation du fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange; une demande qui va probablement aboutir à un mandat d’arrêt international, ce dernier ayant récemment quitté le pays. La justice souhaite entendre cet Australien de 39 ans dans le cadre d'une enquête pour viol.

La procureur en charge du dossier, Marianne Ny, a demandé jeudi matin au tribunal de Stockholm d'émettre un mandat d'arrêt pour interroger Julian Assange. "A la suite de cette décision de la cour (...), un mandat d'arrêt international va être lancé", a annoncé dans la foulée le parquet, qui le soupçonne "de viol et d'agression sexuelle".

Une première affaire de viol cet été

Wikileaks diffuse depuis plus d’un an de nombreux documents confidentiels, principalement liés aux conflits en Irak et en Afghanistan, provoquant l’ire de la hiérarchie militaire américaine.

Déjà accusé de viol l’été dernier, son fondateur avait alors dénoncé une machination visant à le faire taire, soupçonnant l’intervention d’agents secrets pour créer de fausses accusations.

Il promet de nouvelles révélations

Julian Assange se trouve actuellement en Grande-Bretagne, a précisé son avocat, maître Hurtig. Il est d'accord pour répondre aux interrogations de la justice suédoise, mais pas n'importe quand car "il a son propre agenda et beaucoup de travail", a-t-il assuré. Julian Assange "se déplace et reste assez discret sur les lieux où il se trouve, mais ceci étant dit, il n'a pas fui", a-t-il ajouté.

De passage à Genève le 4 novembre, le fondateur du site Wikileaks a annoncé la publication dans les prochains mois par son site de documents confidentiels "sur plusieurs pays dont les Etats-Unis" car, s’est-il alors justifié, "la loi n'a aucun sens si elle n'est pas respectée par le gouvernement".

Parmi les 477.000 documents militaires déjà rendus publiques par Wikileaks, de nombreux rapports montrent notamment que l'armée américaine n'aurait "rien fait" pour empêcher des tortures commises par les forces irakiennes.