Washington "profondément préoccupé" par les bombardements turcs en Syrie et Irak

Les États-Unis ont exprimé mardi leur préoccupation après les bombardements turcs qui auraient tué plus d'une vingtaine de combattants kurdes.
Les États-Unis ont exprimé mardi leur préoccupation après les bombardements turcs qui auraient tué plus d'une vingtaine de combattants kurdes. © DELIL SOULEIMAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les États-Unis ont exprimé mardi leur préoccupation après les bombardements turcs qui auraient tué plus d'une vingtaine de combattants kurdes. 

Les États-Unis sont "profondément préoccupés" par les bombardements turcs en Syrie et en Irak qui auraient tué plus d'une vingtaine de combattants kurdes, a indiqué mardi le département d'État.
"Nous sommes très préoccupés, profondément préoccupés par le fait que la Turquie a mené des frappes aériennes plus tôt dans la journée dans le nord de la Syrie et dans le nord de l'Irak, sans coordination adéquate avec les États-Unis ou la coalition mise en place pour défaire le groupe État islamique", a déclaré le porte-parole du département d'État, Mark Toner.

"Nous avons fait part directement au gouvernement turc de nos inquiétudes", a-t-il poursuivi. La Turquie est un allié des Américains et un membre de l'Otan, Washington doit ainsi prendre garde à ne pas s'aliéner ce précieux partenaire sous peine de perdre le soutien d'Ankara dans la lutte contre l'EI.

"Une bataille très complexe". Dans le même temps, des conseillers militaires américains travaillent avec des forces kurdes pour lutter contre les djihadistes, au grand mécontentement de la Turquie qui considère ces combattants kurdes comme faisant partie de groupes "terroristes". "C'est une bataille très complexe et nous en sommes conscients", a repris Mark Toner. "Mais ce genre d'action sape franchement les efforts de la coalition contre l'EI".

Le Pentagone a aussi évoqué cet incident avec prudence: "On ne veut pas que certains de nos partenaires tirent sur d'autres de nos partenaires", a dit un responsable de la Défense, sous condition d'anonymat. "On va devoir vérifier exactement qui a été touché, on ne sait pas encore. On sait où se sont produits ces bombardements, mais on ne sait pas qui est mort", a-t-il repris.