Vol MH370 : vers une facture record

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avec AFP
RECHERCHES - Selon les experts, les recherches pour retrouver le Boeing de la Malaysia Airlines sont les plus chères de l'histoire.

Les recherches pour retrouver le Boeing 777 de la Malaysia Airlines disparu le 8 mars dans l'océan Indien s'annoncent déjà comme historiques. Les experts estiment qu'elles devraient être les plus chères de l'histoire de l'aviation, d'autant qu'elles pourraient se poursuivre encore longtemps.

Un coût "énorme". L'Australie, qui coordonne les recherches dans cette zone isolée et peu fréquentée des bateaux, n'a pas évoqué, publiquement du moins, le coût des opérations, mais la Malaisie estime qu'il est "énorme". "Lorsqu'il s'agit de récupérer (une épave d'avion) à une profondeur de 4,5 km, aucune armée n'est capable de faire cela", a déclaré jeudi le ministre malaisien des Transports et de la Défense Hishammuddin Hussein. "Nous devons prendre des entreprises privées et le coût sera énorme".

"Ce sera la plus chère". Ravikumar Madavaram, expert en transport aérien au cabinet de consultants Frost and Sullivan, estime le coût des recherches effectuées depuis le 8 mars à quelque 100 millions de dollars (72 millions d'euros).  Des frais pris en charge principalement par la Malaisie, l'Australie et la Chine, qui comptait 153 ressortissants à bord. "C'est sans aucun doute la plus grande opération" de recherches de l'histoire de l'aviation, a-t-il déclaré. "En termes de coûts, ce sera la plus chère".

Participation générale. Pour le seul premier mois des recherches, qui ont démarré en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Malacca, puis vers la mer d'Andaman, le Pentagone a indiqué avoir consacré 7,3 millions USD. En plus de la Malaisie, ont aussi participé aux opérations les premières semaines Singapour, le Vietnam et l'Inde. Dans l'océan Indien, où la quête s'est ensuite déplacée, des bateaux et avions des armées d'Australie, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande, Chine, Corée du Sud et Japon ont scruté les flots. Toujours en vain.

La facture grimpe. Les espoirs reposent à présent sur un robot sous-marin équipé d'un sonar et prêté par la Marine américaine, qui descend jusqu'à 4.500 mètres de profondeur sonder le lit de l'océan, dans une zone restreinte. Plus l'opération dure, plus la facture grimpe. Et une fois l'épave trouvée, d'autres coûts s'ajouteront dont l'ampleur dépendra de la profondeur des fonds et de la dispersion des débris, estime un spécialiste.

"Une chasse à la chimère" ?. "Ça doit commencer à inquiéter les responsables des budgets militaires", avance Kym Bergmann, rédacteur en chef de la revue  Asia-Pacific Defence Reporter. Mais annoncer une baisse de régime dans les opérations serait mal accepté par les familles des passagers. "Je pense qu'ils vont continuer un mois ou deux, sans tenir compte des coûts", renchérit l'expert Ravikumar Madavaram. "Mais s'ils ne trouvent rien, ça deviendra une chasse à la chimère et les populations vont poser des questions".

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