Vol MH370 : la France va déployer de nouveaux moyens à La Réunion

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Le débris d'aile a été retrouvé sur une plage de Saint-Denis, à La Réunion, mercredi 29 juillet. © RICHARD BOUHET / AFP
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C.P.-R. avec AFP , modifié à
 De nouveaux moyens aériens et maritimes vont être déployés ce vendredi au large de la Réunion, ont annoncé jeudi plusieurs ministères français. 

Dès vendredi, la France va déployer de nouveaux moyens aériens et maritimes au large la Réunion. Le but : "détecter la présence éventuelle de nouveaux débris", ont annoncé conjointement jeudi plusieurs ministères à Paris. Plus tôt dans la journée, le ministre malaisien des Transports avait annoncé que des coussins de sièges et des vitres d'avion avaient été retrouvés. Une information relativisée par une source judiciaire française qui indiquait qu'il n'y avait "pas de nouveau débris d'avion en possession des enquêteurs français".

Les infos à retenir

  • Un débris d'avion a été retrouvé mercredi dernier à La Réunion
  • Il "provient bien" du Boeing du vol MH370, d'après les expertises réalisées en France
  • De nouveaux débris - coussins de sièges, vitres de hublots - auraient été repêchés jeudi
  • La France va déployer de nouveaux moyens aériens et maritimes au large de la Réunion pour tenter de retrouver de nouveaux débris

Des débris découverts ? De nouveaux éléments du Boeing 777 de la Malaysia Airlines ont-ils été découverts sur le littoral réunionnais ? "Nous avons aussi trouvé des débris tels des vitres, des feuilles d'aluminium et des coussins de sièges", a assuré le ministre des Transports malaisien, Liow Tiong Lai, jeudi, tandis qu'une source judiciaire indiquait au contraire que les autorités françaises "n'ont pas reçu, à ce jour, de nouveaux débris d'avion".

Le ministre, qui a précisé qu'il faisait référence à des sièges et des hublots d'avion, avance que ces restes d'avion ont été retrouvés par l'équipe d'experts malaisiens dépêchés sur l'île française, suite à la découverte d'un débris du Boeing 777 du vol MH370 de la Malaysia Airlines, mercredi dernier, au large de l'océan Indien. Mais Liow Tiong Lai a observé qu'il n'était pas possible de vérifier si ces nouveaux débris provenaient du Boeing 777 de la Malaysia Airlines. "Cela doit être vérifié par les autorités françaises", a-t-il dit alors qu'une source judiciaire a déclaré qu'aucun nouveau débris n'était en possession des enquêteurs français. 

Le débris "provient bien" du vol MH370. Le Premier ministre malaisien a déclaré, mercredi soir, que le flaperon retrouvé la semaine dernière, sur la plage de Saint-Denis à La Réunion provenait bien du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Le vol MH370 de la compagnie asiatique a disparu le 8 mars 2014, peu après son décollage de Kuala Lumpur pour Pékin. C'est la première preuve que l'appareil s'est abîmé dans l'océan Indien alors que le mystère plane depuis la disparition du vol, il y a près d'un an et demi.

De "très fortes présomptions". Le parquet de Paris, qui enquête aussi sur cette disparition car quatre victimes sont françaises, s'est montré plus prudent, évoquant de "très fortes présomptions". La pièce "provient bien d'un Boeing 777, en raison de ses caractéristiques techniques", a précisé Serge Mackowiak, procureur adjoint de Paris. En outre, des "rapprochements" ont pu être faits avec de la "documentation technique" communiquée par les représentants de la compagnie aérienne malaisienne, a ajouté le magistrat. Toutefois, la justice française attend les éléments d'analyses complémentaires pour se prononcer catégoriquement.   

Des analyses complémentaires. Après avoir démontré ce lien quasi certain avec le Boeing assurant le vol MH370, l'expertise entamée mercredi après-midi dans un laboratoire militaire du sud-ouest de la France, à laquelle participent des experts français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) et leurs homologues malaisiens, doit donc se poursuivre dans les locaux de la direction générale de l’armement, à Balma, près de Toulouse.

Les "sérieux doutes" des familles chinoises. Jeudi, les familles chinoises des disparus ont, quant à elles, exprimé de "sérieux doutes" sur l'annonce faite par le Premier ministre malaisien. Dans un communiqué rédigé à la main et transmis via les réseaux sociaux au nom de "tous les proches des passagers du MH370", elles ont "exigé" qu'un représentant "de haut niveau" du gouvernement malaisien les rencontre à Pékin afin de leur "fournir des explications".