Voiture piégée en Thaïlande : plus de 50 blessés, dont des enfants

Mardi, la carcasse de la voiture était en cours d'analyse par la police scientifique, sous une pluie battante.
Mardi, la carcasse de la voiture était en cours d'analyse par la police scientifique, sous une pluie battante. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le véhicule a explosé mardi devant un supermarché du sud du pays, en proie à une rébellion indépendantiste musulmane. 

Plus de cinquante personnes, dont des enfants, ont été blessées mardi dans l'explosion d'une voiture piégée devant un supermarché dans le sud de la Thaïlande, en proie à une rébellion indépendantiste musulmane, qui relance les hostilités après des mois d'accalmie.

Une attaque "inacceptable" pour l'Unicef. Une première bombe, dissimulée dans une moto garée sur le parking, a explosé en début d'après-midi, semant la panique parmi les clients. "La seconde explosion était une voiture piégée", a précisé un responsable de la police de Pattani. La police évoque un bilan total de 51 blessés, dont quatre dans un état grave. Plusieurs enfants figurent parmi les victimes, ce qui a suscité une réaction de l'Unicef qui a jugé "inacceptable" le fait de viser des civils, notamment des enfants.

L'attaque s'est produite sur le parking d'un supermarché de la chaîne Big C dans la ville de Pattani, une province secouée par les violences depuis des années, loin des circuits touristiques. La carcasse de la voiture était en cours d'analyse par la police scientifique, sous une pluie battante.

Plus de 6.800 morts depuis 2004. Depuis 2004, sur les plus de 6.800 personnes tuées, dont une majorité de civils, près de 200 sont des enseignants. Ce conflit oublié de la scène internationale a attiré l'an passé l'attention après une série de bombes en août dans des stations balnéaires de Thaïlande.

Les musulmans locaux revendiquent plus d'autonomie pour cette région frontalière de la Malaisie, qui n'a été rattachée à la Thaïlande, majoritairement bouddhiste, qu'au début du 20 siècle. Le groupe Barisan Revolusi Nasional (BRN), apparu après une scission dans les armées rebelles il y a quelques années, est soupçonné d'être derrière la grande majorité des attaques violentes.

Six soldats tués la semaine dernière. La junte thaïlandaise, au pouvoir depuis un coup d'État en mai 2014, a toujours refusé de négocier avec ce groupe même s'il représente la majorité des insurgés. Le groupe demande à la communauté internationale de prendre part aux discussions, qui sont jusqu'ici restées infructueuses. Six soldats ont encore été tués jeudi dernier après être tombés dans une embuscade sur le bord de la route dans l'extrême sud de la Thaïlande, en proie à un conflit armé séparatiste.