Violences à Kinshasa : 32 morts lundi et mardi

Les manifestants s'opposaient à la volonté prêtée au président Joseph Kabila de prolonger son mandat au-delà de la limite prévue par la constitution.
Les manifestants s'opposaient à la volonté prêtée au président Joseph Kabila de prolonger son mandat au-delà de la limite prévue par la constitution. © Mustafa MULOPWE / AFP
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avec AFP , modifié à
Trente-deux personnes ont été tuées lundi et mardi dans la capitale congolaise, en marge d'affrontements meurtriers entre opposants au président Joseph Kabila et forces de l'ordre.

Trente-deux personnes ont été tuées lundi et mardi dans les violences entre manifestants, jeunes et forces de l'ordre ayant éclaté à Kinshasa en marge d'une manifestation d'opposition avant de dégénérer en émeutes, selon un bilan provisoire communiqué mercredi par la police.

Un commissariat et douze sous-commissariats pillés et incendiés. "Depuis le 19 jusqu'au 20 septembre 2016, cela se chiffre désormais provisoirement à 32 tués", a déclaré à la presse le colonel Pierre-Rombaut Mwana-Mputu, porte-parole de la police nationale de la République démocratique du Congo. Un commissariat et douze sous-commissariats ont été pillés et incendiés mardi, a ajouté l'officier, qui a qualifié à plusieurs reprises d'"insurgés" les civils ayant commis des violences.

"La police nationale a été appuyée par des éléments des FARDC" (l'armée) "pour arrêter les actes de pillages et de vandalisme", a déclaré le colonel Mwana-Mputu, affirmant que les forces de l'ordre avaient dû faire face à plusieurs reprises à des émeutiers armés de kalachnikov (fusils d'assaut utilisés par l'armée et la police). "Les services de l'ordre demandent à la population de dénoncer toutes les personnes détentrices [...] des armes emportées lors du saccage de commissariats et sous-commissariats de police et autres équipements et effets militaires", a-t-il ajouté.

Le parti d'opposition conteste les chiffres officiels. "Le nombre des tués pour les deux jours, c'est plus de 100 morts", a déclaré de son côté Bruno Tshibala, porte-parole de l'Union pour la démocratie et le progrès social, contestant le bilan officiel provisoire de 32 morts donné auparavant par la police.