Vietnam : évasion collective dans un centre de réhabilitation forcée

Depuis une quinzaine d'années, le gouvernement vietnamien a mis en place des traitements obligatoires de deux ans pour les quelque 140.000 toxicomanes officiellement recensés dans le pays.
Depuis une quinzaine d'années, le gouvernement vietnamien a mis en place des traitements obligatoires de deux ans pour les quelque 140.000 toxicomanes officiellement recensés dans le pays. © MASSOUD HOSSAINI / AFP
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avec AFP , modifié à
Une centaine de toxicomanes se sont évadés ce week-end d'un centre de réhabilitation où ils suivaient un traitement obligatoire, au Vietnam. Parmi eux, 74 ont été rattrapés. 

Cent toxicomanes se sont évadés ce week-end d'un centre de réhabilitation où ils suivaient un traitement obligatoire, dans le sud du Vietnam, où les incidents sont fréquents dans ces établissements controversés.

Des centres pour lutter contre la toxicomanie. Depuis une quinzaine d'années, le gouvernement vietnamien a mis en place des traitements obligatoires de deux ans pour les quelque 140.000 toxicomanes officiellement recensés dans le pays, dans le but affiché de lutter contre une toxicomanie croissante, notamment chez les jeunes. Mais ces centres sont critiqués pour l'inefficacité des traitements et les violences physiques dont sont victimes les toxicomanes.

74 patients rattrapés et ramenés. "Certains patients se sont cachés dans les rizières et les forêts, d'autres ont pris la route", a expliqué lundi Hoa Thanh Nien du département du travail de la province. D'après lui, la plupart se révoltaient contre le refus de l'administration de les laisser rentrer fêter le nouvel an lunaire dans leur famille. Cette fête du Têt est, pour les Vietnamiens, la semaine la plus festive de l'année. Quelque 74 patients ont déjà été rattrapés et ramenés au centre, a ajouté Hoa Thanh Nien.

En octobre, environ 450 patients s'étaient déjà échappés d'un centre dans le sud, créant la panique chez les habitants de la région. L'organisation Human Rights Watch (HRW) a, à de nombreuses reprises, dénoncé ces centres et les Nations unies déjà appelé à leur fermeture.