Une procureure de Floride noire a-t-elle été victime de racisme ? C'est la question qui se pose après la publication d'une vidéo filmée par une caméra-piéton le 19 juin et relayée par des médias américains. On y voit Aramis D. Ayala, avocate générale et procureure de Floride, se faire arrêter par la police alors qu'elle est au volant de sa voiture.
Un problème de plaque d'immatriculation... "De quelle agence êtes-vous?", lui demande le policier. Aramis D. Ayala décline alors sa profession : "avocate générale de l'Etat de Floride". L'officier lui explique avoir vérifié le numéro de sa plaque d'immatriculation, mais assure, visiblement mal à l'aise, que celle-ci n'est pas référencée dans le fichier national des plaques.
... et de vitres trop sombres. Il poursuit en lui précisant qu'il s'agit d'un contrôle de routine et que son arrestation s'explique aussi du fait de la couleur… des vitres de son véhicule. "Les vitres sont très sombres", ajoute le policier. Une justification qui fait visiblement sourire Aramis D. Ayala.
Police pulled over this black State Attorney — and then couldn't even explain why pic.twitter.com/0mjmTFUkov
— NowThis (@nowthisnews) 12 juillet 2017
Délit de faciès ? Dans sa déclaration, rendue publique mercredi, Aramis D. Ayala explique n'avoir violé aucune règle. "Ma plaque d'immatriculation, bien que confidentielle, était et est parfaitement enregistrée et la couleur de mes vitres ne constitue en rien une violation de la loi qui s'applique en Floride", détaille-t-elle. Dans les faits, toutefois, l'arrestation n'est pas illégale. Mais elle pose la question du délit de faciès.
A la suite de cette arrestation, la première procureure noire à avoir été élue en Floride a demandé à dialoguer avec le chef de la police. Elle a expliqué vouloir utiliser cette vidéo pour ouvrir le dialogue avec la police sur "comment maintenir des relations respectueuses entre les forces de l'ordre et la communauté".