Belgique : des gens du voyage chassés par... un DJ

Après avoir subi de la techno à fond, les gens du voyage ont repris le dialogue (illustration)
Après avoir subi de la techno à fond, les gens du voyage ont repris le dialogue (illustration) © MaxPPP
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BOUM BOUM BOUM - Un maire belge a diffusé de la musique à fond pour forcer les négociations (et le départ) d'un groupe de gens du voyage.

L'INFO. La méthode particulière de ce maire belge lui a en tout cas permis d'arriver à ces fins. Le bourgmestre de Landen, en Belgique, a pris le partie de diffuser de la musique techno à fond pour forcer des gens du voyage à quitter un terrain qu'ils occupaient sans autorisation depuis dimanche. Les occupants ont décidé d'accepter la demande du maire et de propriétaire et de quitter les lieux, annonce Le Soir

Dire Straits et techno. Gino Debroux a installé un "sound-system" (un dispositif d'enceintes) de 14.400 watts sur le terrain, diffusant de la musique à 100 décibels, passant des Dire Straits à de la techno la plus indigeste. Un DJ local, Jos Thijs, a même été dépêché pour la playlist. Résultat : des enfants qui dansent, peut-on voir sur une vidéo, et la reprise du dialogue entre les occupants des caravanes et le maire. 

Un des membres de cette communauté prend cette mesure avec sarcasme : "Le bourgmestre est très gentil de nous avoir envoyé le DJ pour faire une petite fête", dit-il à la télévision RTBF. "Ce n'est pas toujours qu'ils nous font ça, les bourgmestres. Je le remercie !"

Des droits d'auteur. La Sacem belge, la Sabam, s'invite d'ailleurs à cette petite fête et réclame que la ville de Landen paye les droits d'auteur pour avoir diffusé de la musique sans l'avoir déclaré. "L'administration communale n'a pas pris contact avce nous et n'avait donc pas l'autorisation de jouer ces airs de musique de notre répertoire", a déclaré le porte-parole de la Sabam. La facture devrait s'élever à une centaine d'euros. 

Deux versions. Jusqu'à ce coup de pression musical, les versions des deux parties différaient. Selon le maire et le propriétaire du terrain, les gens du voyage se sont installés sans avoir d'autorisation. Eux, au contraire, disent avoir payé 400 euros au propriétaire pour rester jusqu'à vendredi. Ils devraient en tout cas se remettre en route et déménager quelques kilomètres plus loin. En espérant pouvoir dormir tranquille.