Viaduc effondré à Gênes : "Cette coupure violente affecte la région"

L'effondrement du viaduc a provoqué la mort d'au moins 39 personnes, dont quatre Français.
L'effondrement du viaduc a provoqué la mort d'au moins 39 personnes, dont quatre Français. © Valery HACHE / AFP
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Thibauld Mathieu , modifié à
Après l'effondrement meurtrier d'un viaduc à Gênes, c'est un poumon économique de l'Italie qui se trouve paralysé, explique sur Europe 1 Monica Frassoni, coprésidente du Parti vert européen et ancienne élue locale.
INTERVIEW

Au-delà du deuil, de la colère et de la recherche des responsabilités, l'effondrement mardi d'un viaduc à Gênes a des répercussions économiques : l'axe entre Vintimille et la Toscane est totalement coupé en deux. Et "cette coupure violente affecte la région", explique dans Europe Soir mercredi Monica Frassoni, coprésidente du Parti vert européen, ancienne élue de Ligurie, dans le Nord de l'Italie.

Le port de Gênes "commençait à sortir de la crise". Pour se faire une idée, Gênes est une agglomération d'1,5 million d'habitants, un peu comparable à celle de Marseille, extrêmement dense. C'est aussi un port par lequel transite 50 millions de tonnes de fret par an, sans parler des liaisons touristiques... "Le port de Gênes est l'un des plus importants de toute l'Italie. Il a connu des moments de crise extrêmement graves et commençait à sortir de cette crise...", détaille ainsi Monica Frassoni.

"Un vrai problème de réorganisation". "Et puis énormément de personnes travaillent à Gênes" et affluent chaque jour vers la ville, note l'ancienne élue. "Il y a un vrai problème d'organisation, de réorganisation de la vie économique (…) Maintenant, la question c'est de savoir ce qu'il faut faire pour trouver une alternative de façon assez rapide, bien faite et soutenable une alternative qui soit possible, rapide".

L'état d'urgence déclaré pour 12 mois. Mercredi, le gouvernement italien a déclaré "l'état d'urgence" pour douze mois dans cette ville de Ligurie. "Nous avons débloqué, pour la mise en place des premières interventions, 5 millions d'euros du fonds d'urgence nationale", a stipulé Giuseppe Conte, le président du Conseil des ministres, à l'issue d'une réunion extraordinaire. En ce qui concerne les solutions, Monica Frassoni précise que "les discussions sont encore à un stade extrêmement embryonnaire".