Venezuela : un adolescent tué lors d'un manifestation, l'armée reconnaît des abus

Plusieurs milliers de personnes ont à nouveau manifesté pour exiger le départ du président Nicolas Maduro, mercredi.
Plusieurs milliers de personnes ont à nouveau manifesté pour exiger le départ du président Nicolas Maduro, mercredi. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'adolescent, âgé de 17 ans, a été tué mercredi à Chacao, un quartier de l'est de la capitale, selon le parquet, portant à 66 le nombre de morts en plus de deux mois de protestations de l'opposition.

Un adolescent est mort mercredi à Caracas où plusieurs milliers de personnes ont à nouveau manifesté pour exiger le départ du président Nicolas Maduro, tandis que le chef des armées a lancé un appel inédit à ses troupes à cesser les "atrocités".

Un ado de 17 ans tué. L'adolescent, âgé de 17 ans, a été tué à Chacao, un quartier de l'est de la capitale, selon le parquet, portant à 66 le nombre de morts en plus de deux mois de protestations de l'opposition. Sur une vidéo circulant dans les réseaux sociaux, on pouvait voir l'adolescent ensanglanté par une importante blessure à la poitrine, écroulé sur l'avenue Libertador. Les dirigeants de l'opposition ont attribué aux forces de sécurité la responsabilité de ce nouveau décès, pour lequel le parquet a ouverte une enquête.

"Répression sauvage". Les adversaires de Nicolas Maduro le rendent responsable de l'effondrement économique du pays et l'accusent de vouloir confisquer le pouvoir, notamment avec son projet controversé de réforme de la Constitution. Ils dénoncent aussi une répression "sauvage" de la police et de l'armée lors des manifestations.

L'armée reconnait des abus. Reconnaissant pour la première fois des abus commis par les militaires, le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez a lancé mardi soir : "Je ne veux pas voir un garde national de plus en train de commettre des atrocités dans la rue". Il réagissait ainsi à la polémique générée par la diffusion lundi de vidéos sur les réseaux sociaux montrant policiers et militaires en train d'agresser et de voler les effets personnels de plusieurs manifestants appréhendés lors des défilés.