Venezuela : Maduro veut que la Constituante lève l'immunité des députés opposants

Nicolas Maduro, crédit : RONALDO SCHEMIDT / AFP - 1280
Nicolas Maduro s'est félicité de l'élection de l'Assemblée constituante dimanche © RONALDO SCHEMIDT / AFP
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avec AFP , modifié à
Bien que menaçant, Nicolas Maduro n'a pas précisé les motifs pour lesquels l'immunité des députés pourrait être levée.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a souhaité lundi que l'Assemblée constituante élue la veille lève l'immunité des parlementaires de l'opposition pour qu'ils soient jugés.

Des motifs de levée d'immunité encore flous. "Cela suffit avec le sabotage de l'Assemblée nationale, il faut mettre de l'ordre. Il faudra lever l'immunité parlementaire de quiconque doit avoir son immunité levée", a-t-il lancé. Le président n'a pas précisé les motifs qui seraient invoqués, mais les députés de l'opposition sont régulièrement accusés de "coup d'État parlementaire" et d'avoir incité à la violence durant les manifestations qui secouent le pays depuis quatre mois et ont fait plus de 120 morts, dont 10 dimanche durant le scrutin, selon le Parquet.

"Prendre le mandat" de la Procureure générale ? Nicolas Maduro a également menacé de "prendre le mandat" de Procureur général dont la titulaire actuelle Luisa Ortega, chaviste de longue date, a rompu avec le gouvernement pour en devenir un des principaux adversaires. "Que doit faire (la Constituante) contre le Procureur général? Le restructurer immédiatement, déclarer l'urgence et prendre le mandat pour faire justice", a-t-il dit.

"Le plus grand vote de la révolution". Nicolas Maduro s'est félicité de l'élection de la Constituante, après l'annonce d'un taux de participation au scrutin de 41,5% soit plus de huit millions d'électeurs. "C'est le plus grand vote de la révolution bolivarienne en 18 ans", a-t-il lancé sur la place Bolivar au centre de Caracas.

"On s'en fiche de ce que dit Trump !". Nicolas Maduro a également rejeté la condamnation par les États-Unis de l'élection d'une Assemblée constituante et la menace de nouvelles sanctions : "on s'en fiche de ce que dit Trump ! Ce qui nous importe c'est ce que dit le peuple du Venezuela !".