Venezuela : le chef du Parlement veut faire partir le président Maduro

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avec AFP
Le chef du Parlement vénézuélien veut accélérer la procédure pour faire partir l'actuel président Nicolas Maduro.

Le président du Parlement vénézuélien, Henry Ramos Allup, a appelé vendredi l'opposition, majoritaire à l'Assemblée, à accélérer la procédure pour raccourcir le mandat du président socialiste Nicolas Maduro, en réponse à l'instauration de l'état d'urgence économique.

Le gouvernement, un "malheur national". "Dans les prochains jours, nous devrons faire déjà une proposition concrète de sortie (du pouvoir) de ce malheur national qu'est le gouvernement", a-t-il déclaré, quelques heures après la validation par le Tribunal suprême du décret présidentiel donnant des pouvoirs étendus à Nicolas Maduro pour affronter la crise économique, malgré le refus du Parlement. La crise "s'accélère" à cause des "erreurs, des maladresses" du gouvernement, a-t-il affirmé.

Le chef du Parlement veut aller vite. "Je peux dire que si auparavant, certains trouvaient trop rapide le délai de six mois que nous nous étions donné pour parvenir à une solution démocratique, constitutionnelle, pacifique et électorale (pour faire partir du pouvoir Nicolas Maduro, ndlr), aujourd'hui personne ne doute du fait que c'est peut-être trop long", a-t-il dit. Henry Ramos Allup a accusé le gouvernement d'être "en train de faire tout son possible pour provoquer un coup d'Etat", mais a insisté sur le fait que l'opposition cherchera une voie "constitutionnelle" pour faire partir le président.

Un mandat réduit ? Parmi les options envisagées par l'opposition : un amendement constitutionnel pour réduire de six à quatre ans le mandat de Nicolas Maduro, qui court jusqu'en 2019, et un référendum révocatoire. Mais les deux procédures nécessitent le feu vert d'organismes réputés proches du gouvernement, dont le Tribunal suprême de justice. C'est justement ce dernier qui a validé jeudi soir l'instauration d'un état d'"urgence économique" dans ce pays asphyxié par la chute des cours du pétrole, accordant des pouvoirs étendus au président socialiste Nicolas Maduro et faisant fi de l'opposition du Parlement, qui avait voté contre.