Londres : une attaque au couteau fait un mort et cinq blessés

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L'agression a eu non loin du British Museum, à Londres, mercredi soir. © JUSTIN TALLIS / AFP
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G.S. avec AFP , modifié à
L'agresseur, qui souffrirait de problèmes mentaux, a été arrêté mercredi soir par la police britannique grâce à un taser.

Une femme a été tuée et plusieurs personnes blessées mercredi soir dans une attaque au couteau dans le centre de Londres au Royaume-Uni, a annoncé la police qui a d'abord évoqué une possible attaque terroriste avant de parler d'un meurtre. "Jusqu'ici, nous n'avons pas trouvé de preuve de radicalisation suggérant que l'homme en garde à vue a agi pour un motif terroriste", a déclaré la police locale à la mi-journée.

Les informations à retenir 

- Une attaque au couteau a fait un mort et cinq blessés mercredi soir à Londres.

- La piste terroriste étant écartée, les enquêteurs se penchent sur la santé mentale du tueur.

- Le maire de Londres a appelé au calme, dans un contexte de menace "grave" d'attentat.

Le maire appelle au calme. Le maire de Londres, Sadiq Khan, a appelé jeudi matin au calme et à la vigilance au lendemain d'une attaque au couteau dans le centre de la capitale qui a fait un mort et cinq blessés, une violente agression désormais qualifiée de "meurtre" par la police londonienne. Une source policière a précisé que la victime était une Américaine. "J'exhorte les Londoniens à rester calmes et vigilants", a plaidé l'élu dans un communiqué, les appelant à signaler "tout acte suspicieux à la police". Scotland Yard a annoncé que le suspect interpelé peu après l'attaque mercredi en fin de soirée à Russell Square, près du British Museum, était "soupçonné de meurtre", n'évoquant plus la piste terroriste avancée dans la nuit.

Une victime américaine. La victime est une femme âgée d'une soixantaine d'années, a déclaré jeudi le chef adjoint de Scotland Yard Mark Rowley. Quant aux cinq blessés dans l'attaque, "ils sont de nationalité australienne, américaine, israélienne et britannique", a ajouté Mark Rowley, qui a affirmé que la police n'avait pas trouvé de preuve de motivation terroriste derrière l'attaque.

"Pas de preuve de radicalisation". Le jeune homme de 19 ans, arrêté aux alentours de 22h40, pourrait souffrir de problèmes mentaux : "Nous continuons de concentrer notre enquête sur la santé mentale (du suspect) tout en gardant un esprit ouvert concernant le mobile", a ainsi affirmé la police. Le commissaire adjoint de Scotland Yard Mark Rowley a souligné que "les premières indications suggèrent que la santé mentale (du suspect) est un facteur de cette terrible attaque". "Nous restons toutefois ouverts concernant le mobile", a-t-il cependant ajouté.

"Jusqu'ici, nous n'avons pas trouvé de preuve de radicalisation suggérant que l'homme en garde à vue a agi pour un motif terroriste", a déclaré le chef adjoint de Scotland Yard lors d'une déclaration à la presse jeudi matin. Le jeune homme de 19 ans, un Norvégien d'origine somalienne arrêté peu après l'attaque perpétré à Russell Square, dans le centre de Londres, a agi de manière "spontanée" et "au hasard", a-t-il ajouté.

Deux blessés encore hospitalisés. C'est la section chargée des homicides de la police londonienne qui a été chargée de l'enquête, mais elle recevra le soutien de la section antiterroriste. D'abord conduit à l'hôpital, le suspect, neutralisé à l'aide d'un taser, un pistolet à impulsion électrique, a été placé en garde à vue dans le sud de Londres jeudi matin. Il est soupçonné d'avoir tué une sexagénaire et d'avoir blessé trois hommes et deux femmes. La sexagénaire décédée était une citoyenne américaine, a annoncé la police à la mi-journée. Deux des blessés restaient hospitalisés jeudi matin. La nature de leurs blessures n'a pas été précisée. Un cordon de sécurité continuait de délimiter les lieux de l'agression violente.

Une menace d'attentat "grave". Dans un contexte de craintes d'attentats en Europe, le chef de Scotland Yard, Bernard Hogan-Howe, avait mis en garde dimanche contre l'éventualité d'un attentat au Royaume-Uni. "Je sais que vous aimeriez que je vous rassure. Mais je crains de ne pouvoir le faire entièrement", avait-il dit. "Notre niveau de menace est à 'grave' depuis deux ans. Il va le rester. Cela signifie qu'une attaque est fortement probable. On peut dire qu'il s'agit de savoir quand, pas si" elle aura lieu, avait-il ajouté.

Le niveau de menace terroriste avait été porté à 4 sur une échelle de 5 en août 2014 au Royaume-Uni, signifiant qu'un attentat est considéré "hautement probable". La police londonienne avait annoncé mercredi, avant l'attaque au couteau, le déploiement de 600 policiers armés supplémentaires à Londres.

La dernière attaque terroriste date de 2013. L'attaque mortelle à l'arme blanche contre un soldat de 25 ans, Lee Rigby, le 22 mai 2013 dans le sud-est de Londres, est la dernière attaque terroriste meurtrière au Royaume-Uni. Le 7 juillet 2005, quatre attentats suicides coordonnés à l'heure de pointe dans trois rames de métro et un bus londoniens avaient fait 56 morts et 700 blessés. Un groupe se réclamant d'Al-Qaïda avait revendiqué ces attaques.