Une dernière nuit pour éviter un échec à Copenhague

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les leaders mondiaux ont exprimé ouvertement leurs inquiétudes face aux blocages menaçant l'accord qui doit être adopté vendredi.

De nombreux cris d'alarme ont été lancés à la veille du sommet de clôture des chefs d'Etat et de gouvernement à Copenhague. Le premier ministre australien a redouté "un triomphe de l'inaction sur l'action". "On court à la catastrophe," s’est inquiété Nicolas Sarkozy. "Revenir avec un accord vide de sens serait bien pire que revenir les mains vides", a lancé le porte-parole de Barack Obama.

Depuis dix jours les pourparlers coincent sur la répartition des efforts, tant financiers qu'en termes d'engagements sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre. L'affrontement oppose notamment les Etats-Unis et la Chine, tandis que les pays en développement soupçonnent en permanence les "grands" de vouloir les marginaliser.

Se disant "préoccupée par l'absence de progrès", l'Union européenne a semblé renvoyer les deux plus grands pollueurs de la planète dos-à-dos en appelant chacun à aller "de toute urgence jusqu'à l'extrême limite de leur flexibilité". Et Bruxelles, comme le président français, a demandé une réunion extraordinaire jeudi soir, qui fait craindre à l'ONU de nouveaux incidents avec les pays qui ne seraient pas conviés.

Les hôtes danois du sommet assuraient "se battre de toutes (leurs) forces pour sortir de l'impasse". Mais "nous sommes entre les mains des parties. Si celles-ci ne veulent pas d'accord, que faire ?", s'interrogeait un membre de la délégation danoise.