Un virus inquiète les fermes européennes

Un virus a été détecté dans plusieurs pays européens. Il provoque des malformations chez les moutons, chèvres et ovins. Des cas ont été signalés en France.
Un virus a été détecté dans plusieurs pays européens. Il provoque des malformations chez les moutons, chèvres et ovins. Des cas ont été signalés en France. © MAXPPP
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MS avec AFP , modifié à
Il provoque des malformations chez les moutons, chèvres et ovins. Des cas sont signalés en France.

76 exploitations hollandaises, 51 fermes allemandes et un cheptel français sont touchés par un nouveau virus touchant moutons, chèvres et bovins. Appelé Schmallenberg, du nom de la ville allemande où il a été détecté pour la première fois en novembre dernier, provoque des malformations à la naissance et des fièvres et diarrhées chez les animaux adultes. Et inquiète les agriculteurs.

Ce virus a déjà été décelé aux Pays-Bas, en Allemagne - principalement dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie -, en Belgique, en Grande-Bretagne et en France, dans un élevage d'ovins situé en Lorraine. Plusieurs cas de suspicion sont en cours d'analyse dans l'Hexagone.

Pas de transmission à l’humain

A l’origine de ce virus ? Il semblerait que ce soit un moucheron, selon Coen Gelinck, un porte-parole du ministère néerlandais de l’agriculture. Ce responsable a assuré qu’il ne peut pas être transmis directement d'un animal à un autre. Les moutons, chèvres et bovins en gestation peuvent toutefois transmettre le virus via le placenta, avec pour conséquences "des morts-nés ou des animaux qui naissent avec des malformations et qui meurent rapidement", a-t-il expliqué.

Ce virus serait "proche d'autres virus qui ont déjà été détectés par le passé en Australie ou en Amérique du Sud", a par ailleurs assuré Jack Luiten, porte-parole de la fédération néerlandaise des agriculteurs, éleveurs et horticulteurs. Et de préciser que "jusqu'à présent, il y a énormément d'indications selon lesquelles le virus ne peut pas être transmis aux humains".

Aucun vaccin contre cette maladie n'existe actuellement.

Le ministère allemand de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Protection des consommateurs (BMELV) prévoit de son côté pour la "fin mars" la mise en place d'un régime de déclaration obligatoire de la maladie, après approbation par le Bundesrat.

Moscou a suspendu mi-janvier janvier les importations de moutons et de chèvres néerlandais en raison du virus. La Chine et l'Argentine ont quant à elles "demandé plus d'informations" aux Pays-Bas au sujet de ce virus à la mi-janvier.