Un soldat français tué en Afghanistan

© MAXPPP
  • Copié
avec agences , modifié à
Ce capitaine, basé à Charleville-Mézières, a été victime d'un "engin explosif improvisé".

C’est le 42e soldat français mort en Afghanistan depuis 2001. Un capitaine du troisième régiment de génie de Charleville-Mézières a été tué samedi matin lors du "déclenchement d'un engin explosif improvisé" en Afghanistan. L'information a été confirmée dans la soirée par l'Elysée. Le soldat tué avait 38 ans et était le père de deux jeunes enfants.

L'attaque s’est produite à proximité de Deh Rawood, dans une province, l'Oruzgan au sud du pays, où les accrochages avec les insurgés sont fréquents, a expliqué le porte-parole de l'état-major des armées, l'amiral Christophe Prazuck. "Des instructeurs français et des soldats afghans ont détecté un engin explosif improvisé lors d'une patrouille et fait appel à une équipe de démineurs pour le neutraliser", a-t-il raconté.

"Le capitaine faisait partie de cette équipe et il est possible qu'un second engin ait explosé alors que les démineurs s'approchaient de celui qui avait été marqué", a ajouté l'amiral.

Victime d'un "engin explosif improvisé"

"Aujourd’hui environ 70% des militaires français et afghans qui sont tombés en Afghanistan ont été victimes de ces engins explosifs improvisés. C’est l’équivalent des mines. Pourquoi ils sont improvisés ? Parce que les talibans n’ont pas d’usines pour les fabriquer. Ils utilisent des obus non-explosés, de l’engrais avec un détonateur. C’est l'arme du faible au fort", a ajouté l'amiral Christophe Prazuck sur Europe 1.

Evacué vers l'hôpital militaire néerlandais de Tarin Kwhot, l'officier français a succombé à ses blessures. Il appartenait à une équipe de 70 instructeurs français déployée aux côté d'un régiment afghan. Au cours de cette attaque, un soldat néerlandais et un interprète afghan ont également été tués et quatre autres soldats néerlandais blessés.

L'"émotion" de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a fait part de son "émotion". Le président français a souligné que l'officier français "a payé de sa vie l'engagement de la France au service de la paix et de la sécurité du peuple afghan". Le président a présenté "aux familles des victimes et à leurs proches ses plus sincères condoléances" et en "s'associant à leur douleur", avant d’ajouter que "[ses] pensées vont également à ses compagnons d'armes".