Un proche de Kim Jong-Un demande l'asile

  • Copié
avec AFP

Un conseiller de l'oncle démis du dirigeant nord-coréen a demandé l'asile politique à la Corée du Sud après avoir fui son pays pour échapper à une purge lors de laquelle deux responsables auraient été exécutés, rapporte vendredi la télévision sud-coréenne YTN. Les autorités sud-coréennes pensent que le transfuge contrôlait des fonds placés sous la responsabilité de Jang Song-Thaek, l'oncle de Kim Jong-Un dont il était jusqu'alors réputé être l'éminence grise, selon YTN qui cite des sources du renseignement sud-coréen.

L'homme a fui Pyongyang il y a deux mois et se trouve désormais sous la protection d'agents du renseignement sud-coréens en Chine, en attendant de pouvoir prendre un vol pour Séoul. L'agence de renseignement et le ministère de l'Unification sud-coréens ont refusé de confirmer ces informations. La Corée du Sud a annoncé cette semaine le limogeage probable de Jang Song-Thaek et l'exécution de deux de ses conseillers.

Jang était vice-président de la Commission de défense nationale, considéré comme l'organe de décision le plus puissant du pays. Des rumeurs avaient déjà évoqué sa mise à l'écart en 2009, 2010 et 2011. En 2004, il avait disparu pendant deux ans, laissant à penser qu'il était tombé en disgrâce. Avant qu'il ne ressurgisse. Jeudi, l'agence de presse sud-coréenne Yonhap avait annoncé le rappel à Pyongyang de l'ambassadeur de Corée du Nord en Malaisie, Jang Yong-Chol, neveu de Jang Song-Thaek. Pour les experts, cette purge, si elle était confirmée, serait l'événement politique le plus significatif depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un. Celui-ci a succédé à son père Kim Jong-Il à la mort de ce dernier en décembre 2011 des suites d'une crise cardiaque. Kim Jong-Il présidait lui-même aux destinées de la Corée communiste depuis le décès en 1994 de son père Kim il-Sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en 1948.