Un petit hélicoptère atterrit près du Capitole, la sécurité panique

© AFP/PAUL J. RICHARDS
  • Copié
avec AFP , modifié à
VIDÉO - Le pilote du petit appareil voulait dénoncer la déréglementation du financement des campagnes électorales. Il a été arrêté.

Il voulait attirer l'attention de Washington et c'est réussi. Un homme a fait atterrir mercredi un petit hélicoptère sur la pelouse du Capitole, où siège le Congrès des Etats-Unis. Il voulait protester contre la corruption du système politique américain et a affolé les services de sécurité qui l'ont arrêté. Une équipe de déminage a brièvement examiné le petit engin avec un robot mais "n'a rien trouvé de dangereux", a expliqué la police. Son atterrissage a été capturé en vidéo.

L'espace aérien en alerte. Le survol de la capitale fédérale fait l'objet de fortes restrictions. Tout engin doit obtenir une autorisation préalable pour pénétrer dans un vaste périmètre autour de Washington. Mais l'agence fédérale de l'aviation civile (FAA) a reconnu implicitement que le petit appareil, un simple siège avec une hélice et un rotor, avait échappé à son attention. Une enquête est en cours.

C'est la seconde alerte "aérienne" semblant surprendre les forces de l'ordre en trois mois dans la capitale des Etats-Unis. En janvier, un homme a perdu le contrôle de son drone d'environ 60 centimètres, qui s'est écrasé dans les jardins de la Maison-Blanche. Il n'a pas fait l'objet de poursuites, les enquêteurs ayant conclu qu'il s'agissait d'un accident.

L'argent des campagnes électorales. L'objectif était de commettre un acte de désobéissance civile et d'interpeller les parlementaires américains sur la corruption suscitée par la déréglementation du financement électoral. "Le but principal, plutôt que d'alerter le Congrès qui est déjà au courant de tout ça, était d'attirer l'attention des Américains pour qu'ils réfléchissent à quoi faire", a expliqué sur la chaîne CNN un homme présenté comme un ami du pilote Douglas Mark Hughes. "J'exige une réforme et je déclare une rébellion d'électeur d'une manière conforme à la description par Jefferson des droits dans la déclaration d'indépendance", a écrit l'homme dans des lettres qu'il disait vouloir livrer aux parlementaires américains, selon le Tampa Bay Times.

>> LIRE AUSSI - Etats-Unis : encore une intrusion à la Maison-Blanche

>> LIRE AUSSI - Le Secret Service laisse entrer un intrus dans la Maison-Blanche