Un père fanatique kidnappe ses enfants

Le père a été arrêté en Egypte, où s'était enfui avec ses quatre enfants enlevés à leur mère.
Le père a été arrêté en Egypte, où s'était enfui avec ses quatre enfants enlevés à leur mère. © MAXPPP
  • Copié
En Allemagne, ce chrétien fondamentaliste est jugé pour avoir enlevé ses quatre enfants.

Il voulait élever ses enfants selon les "règles bibliques". Un père allemand, fondamentaliste chrétien, est actuellement jugé par le tribunal de Lüneburg, au sud de Hambourg, pour avoir enlevé ses quatre enfants et fuit avec eux en Egypte pour les élever selon sa foi, rapporte le site thelocal.de. Cet homme s’est justifié en expliquant qu’en se trouvant un nouveau compagnon, son ex-femme avait enfreint la loi religieuse.

Fin avril 2011, il subtilise les passeports des deux garçons et deux filles, âgées de quatre à neuf ans, chez son ex-femme, raconte Le Matin. Quelques jours plus tard, il récupère comme convenu ses enfants pour faire une balade avec eux. Axel H. s’envole alors pour l’Egypte avec sa progéniture, se rend brièvement au Soudan. Son but : "construire une nouvelle vie". Le 7 septembre, après 136 jours de cavale, il est arrêté au Caire, alors qu’il pensait échapper à tout mandat d’arrêt international dans le pays.

"Dieu l’enverra en enfer"

La personnalité et les idées de cet infirmier sans emploi d’une trentaine d’années sont au cœur du procès. Pendant l’audience, il récite des passages de la Bible, affirmant que si sa femme ne retrouve pas le "droit chemin", "Dieu l’enverra en enfer". Auparavant sans histoires, Axel H. a commencé à lire la Bible en 2004, devenant de plus en plus fanatique. Il interdit ainsi à sa femme de porter des pantalons ou d’utiliser un téléphone portable pour respecter les "règles bibliques".

Elle finit par le quitter et obtient  la garde pleine des enfants. Pour Axel H., le fait qu’elle se soit trouvé un nouveau compagnon lui aurait valu d’être "pendue ou lapidée" dans d’autres pays. Devant le tribunal, il n’a exprimé aucun regret et semble même penser, selon le procureur cité par Le Matin, que "les lois divines sont au-dessus de celle de l’Etat".