Un leader présumé d'Al Qaïda capturé en Libye

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avec AFP , modifié à
Les forces spéciales américaines ont mené deux raids, l'un en Libye, l'autre en Somalie.

L'INFO. L'opération était audacieuse. Les forces spéciales américaines ont mené vendredi deux raids visant des chefs islamistes, l'un en Libye, où un leader présumé d'Al-Qaïda, Abou Anas al-Libi, a été capturé, et l'autre en Somalie. Dimanche, John Kerry a assuré, depuis l'Indonésie, que les États-Unis ne "cesseront jamais leurs efforts pour que les responsables d'actes de terrorisme rendent des comptes".

Abou Anas al-Libi, 400, REUTERS

L'une des personnalités les plus recherchées par le FBI. Abou Anas al-Libi figurait sur la liste des personnalités les plus recherchées par le FBI et pas moins de 5 millions de dollars étaient offerts pour sa capture. Cet homme âgé de 49 ans était recherché pour son rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya. Désormais aux mains de l'armée, il se trouve dans "un lieu sûr, à l'extérieur de la Libye", a précisé samedi soir un porte-parole du Pentagone à Washington. Abou Anas al-Libi a fait partie du Groupe islamiste de combat libyen (Gicl) avant de rallier Al-Qaïda, dont il était devenu l'un des leaders. Accusé par la justice américaine, il pourrait être transféré aux États-Unis. Le gouvernement libyen a indiqué ne pas être au courant de la capture d'Abou Anas al-Libi, qualifiée d'"enlèvement", et avoir demandé des explications à Washington.

Un islamiste shebab visé. En Somalie, les forces spéciales américaines visaient un autre islamiste, appartenant au groupe somalien shebab. L'identité de ce leader "très recherché" n'a pas été révélée et les autorités n'ont pas été en mesure de confirmer s'il avait été tué, capturé ou s'il avait échappé au raid américain. A en croire un responsable américain, cité par le New York Times, il a probablement été tué, mais les forces américaines ont dû se retirer avant d'obtenir la confirmation de sa mort.

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Washington ne "cessera jamais" sa traque. Depuis l'Indonésie où il est en visite pour participer à des réunions préparatoires au sommet de l'Apec (Asie-Pacifique), John Kerry, le secrétaire d’État, a commenté ce raid, assurant à la presse : "les États-Unis d'Amérique ne cesseront jamais leurs efforts pour que les responsables d'actes de terrorisme rendent des comptes". Pour lui, les raids menés en Somalie et en Libye montrent que "ces membres d'Al-Qaïda et d'autres organisations terroristes, même s'ils s'enfuient, n'arriveront jamais à nous échapper".

Une opération d'envergure. Cette opération est la plus importante menée par les forces américaines sur le sol somalien, depuis le raid il y a quatre ans contre un chef des shebab, Saleh Ali Saleh Nabhan. Il y a deux semaines, les shebab ont revendiqué l'attaque sanglante du centre commercial de Westgate, à Nairobi, qui a fait au moins 67 morts. Les shebab ont de leur côté affirmé avoir été attaqué dans la nuit de vendredi à samedi par des forces spéciales britanniques et turques. Leur cible : une base importante dans le port de Barawe, au Sud de la Somalie, toujours sous le contrôle des islamistes. Samedi soir, Londres a démenti tout rôle dans cette opération.