Un homme s'en prend violemment à une employée musulmane à l'aéroport JFK de New York

Mme Khan a raconté à la police que le voyageur l'avait insultée et avait frappé violemment la porte du local où elle se trouvait.
Mme Khan a raconté à la police que le voyageur l'avait insultée et avait frappé violemment la porte du local où elle se trouvait. © SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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C.P. , modifié à
"Le président Donald Trump se débarrassera de vous tous", voici ce qu'aurait déclaré l'homme d'affaires qui s'en est violemment pris, y compris physiquement, à une employée musulmane.

L'auteur des violences, âgé de 57 ans, s'appelle Robin Rhodes. Cet homme, vivant à Worcester dans le Massachusetts, attendait sa correspondance de retour, mercredi soir dernier, au salon des voyageurs, le Sky Club, de sa compagnie aérienne, à New York, lorsqu'il a eu une altercation avec Rabeeya Khan, une employée de l'aéroport, qui porte le hijab.

Des violences physiques. Rabeeya Khan, qui est une employée de la société de services d’installation selon Delta, a raconté à la police que le voyageur l'avait insultée et avait frappé violemment la porte du local où elle se trouvait. L'employée, âgée de 60 ans, lui a demandé ce qu'elle avait pu lui faire, et Robin Rhodes l'aurait alors frappée à la jambe. Le voyageur se serait ensuite agenouillé, en imitant une prière musulmane, et a proféré des obscénités, selon les enquêteurs.

Une caution de 30.000 dollars. Selon le procureur Richard A. Brown, Rabeeya Kahn a soutenu que Robin Rhodes disait : "Trump est là, maintenant. Il va nous débarrasser de vous tous. Vous pouvez demander aux Allemands, aux Belges, aux Français ce qu'ils pensent de ces gens". Lors de son arrestation, Robin Rhodes, qui est le président d'une compagnie de produits métalliques à Worcester, a lancé aux policiers : "Je suppose que vous allez m'emprisonner pour conduite désordonnée ?". L'homme a comparu jeudi soir pour répondre à des accusations de voies de fait et de menaces de crimes haineux. Il est depuis détenu jusqu'à ce qu'il verse une caution de 30.000 dollars (un peu plus de 28.000 euros) et doit comparaître à nouveau le 8 février prochain.