Un canard géant dans le port de Los Angeles

Ce canard géant fait escale pendant quelques jours dans le port de Los Angeles.
Ce canard géant fait escale pendant quelques jours dans le port de Los Angeles. © REUTERS
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Oeuvre d'un artiste néerlandais, cet énorme canard en plastique trône dans le port de Los Angeles, après avoir squatté d'autres villes en Chine, au Brésil ou encore au Japon.

Ces jours-ci, les visiteurs du port de Los Angeles ont droit à une drôle de vision : un énorme canard en plastique y fait escale depuis le 20 août, rapporte Time. Les Angelinos ont jusqu'à dimanche pour en profiter, dans le cadre d'un festival consacré à la voile.

Un tour du monde entamé à Saint-Nazaire. Cet étrange animal est en fait une oeuvre d'art, créé par le Néerlandais Florentijn Hofman. Haut de plus de 18 mètres, le canard, parti de Saint-Nazaire, poursuit son tour du monde, entamé en 2007. Depuis, l'animal a fait escale à Taiwan, en Australie, au Japon, en Belgique, en Nouvelle-Zélande, au Brésil, une première fois aux Etats-Unis, à Pittsburgh, et en Chine, où il a subi quelques avaries.

Pas de "connotation politique"... Pour son concepteur, ce canard est bien plus qu'un simple jouet de bain  : il ne connaît "aucune frontière, ne pratique aucune discrimination et n'a aucune connotation politique". Et l'artiste d'assurer que son gros canard jaune peut même "apaiser les tensions du monde mais aussi les définir".

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© Capture Weibo

... sauf en Chine. Reste que l'inoffensif animal en plastique a tout de même fini par prendre un sens politique. En Chine, son image a été largement utilisée par les internautes pour détourner la célèbre photo de 1989 montrant un homme face à une colonne de chars sur la place Tiananmen, une façon de détourner la censure du régime. Le succès a été tel que les mots "gros canard jaune" sont carrément devenus synonymes des événements de Tiananmen sur le web. Ce que n'a pas manqué de remarquer le régime, qui a censuré l'expression sur le net chinois avant le 4 juin 2013, date anniversaire de cet événement encore tabou.

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