Kiev accuse la Russie d'introduire des armes en Ukraine

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avec AFP , modifié à
TENSIONS - Des équipements militaires auraient passé la frontière, selon l'armée ukrainienne, alors qu'un avion de chasse a été abattu dimanche.

Kiev a affirmé dimanche que la Russie avait introduit en Ukraine trois lance-roquettes Grad depuis son territoire. "Une colonne militaire comprenant trois systèmes d'armes Grad a fait incursion depuis la Russie par le village de Diakove en direction de Nyjni Nagoltchik", à 76 km au nord du bastion des rebelles de Lougansk, a déclaré le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko.

Kiev a aussi dénoncé dix violations de l'espace aérien par des drones russes en 24 heures. Sur le terrain, les forces gouvernementales ont par ailleurs repris un commissariat de police de Louhansk qui était aux mains des séparatistes depuis avril et y ont hissé les couleurs nationales, affirme l'armée ukrainienne.

Moscou dément. De son côté, le Kremlin a démenti dimanche des informations relayées par le "Premier ministre" de la République populaire de Donetsk autoproclamée, Alexandre Zakhartchenko, selon lesquelles la Russie a livré des équipements militaires aux séparatistes prorusses en Ukraine. "Nous l'avons répété à plusieurs reprises que nous ne livrons aucun équipement militaire là-bas", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.

Un avion abattu. Plus tôt dimanche, un autre porte-parole de l'armée ukrainienne a annoncé qu'un avion de chasse MiG-29 de l'armée ukrainienne avait été abattu dimanche par les séparatistes dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine. "Un MiG-29 a été abattu par les terroristes dimanche matin après avoir mené à bien sa tâche et liquidé un groupe" de rebelles, a précisé Léonid Matioukhine, porte-parole de l'opération militaire ukrainienne dans l'Est. "Le pilote s'est éjecté. Après une opération de recherche, il a été retrouvé et se trouve actuellement dans un endroit sûr".

Réunion diplomatique à Berlin. Ces évènements créent un contexte tendu pour une réunion prévue dimanche après-midi à Berlin entre les chefs des diplomaties allemande, française, russe et ukrainienne pour tenter d'apaiser les tensions qui étaient montées d'un cran vendredi lorsque Kiev avait affirmé avoir en partie "détruit" une colonne de blindés russes.